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MANSFIELD.TYA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 15 décembre 2006
 

Fuck
(Téona – Wagram – 2006) 
Durée 30’36 – 7 Titres

http://mansfieldtya.free.fr

Riche d’une reconnaissance du public scellée sur les routes de France depuis un certain temps et d’une volonté de se fendre d’un nouvel opus dans un avenir prochain, les deux jeunes femmes qui composent Mansfield.TYA agrémentent la réédition de leur album « June » du mini album « Fuck » qui compte sept nouvelles compositions inédites. La belle affaire ! Toujours aussi délicates et sensuelles, Julia Lanoë et Carla Palone laissent libre cours à leurs envies et se livrent à un exercice assez périlleux qui consiste autant à adapter des poèmes en musique qu’à reprendre d’autres artistes ou encore à créer de nouveaux morceaux. Entre mélancolie et délicatesse, les Nantaises complètent ici une œuvre teintée de folk et de chanson qui marquera un tournant important dans leur histoire !

Un piano et un violon, une guitare et un alto, la voix de Julia et les notes de Carla, le tout servi dans un creuset où bouillonnent les idées et où le talent n’est jamais en panne d’inventivité, c’est à cela et à cela seul que Mansfield.TYA nous invite. Elles auraient pu jouer la facilité et nous pondre quelques bonus dispensables pour donner un coup de fouet aux fans et doper leurs ventes, au lieu de ça elles jouent la carte de la franchise et de l’efficacité en magnifiant Jean Genet avec « Un chant d’amour » et « La cour de l’Est », en revisitant presque « En secret » Dominique A. ou en argumentant en live avec « The Day Goes Pale », « One Million Eyes » et « Mon amoureuse » et enfin en livrant l’inédit « I Love You Goodbye » tout droit sorti du studio. Classic rock mutant ou folk baroque débridé, chacun s’amusera à trouver le qualificatif qui lui convient le mieux pour décrire la musique de Mansfield.TYA, la meilleure solution restant quand même de la prendre comme elle vient, avec ses aspects torturés et ses relents oppressants, et de ne pas se poser de question ! Par respect pour ceux qui se sont déjà fendu de « June », on trouvera « Fuck » en solo dans les salles où les musiciennes se produisent et par correspondance tandis que les adeptes des bacs des disquaires trouveront pour leur part le package complet pour une somme plus que raisonnable. Les deux mis bout à bout permettent de passer une heure fort agréable et il serait dommage de passer à côté de cette belle occasion d’encourager un duo qui affiche autant son talent que son respect du public. Bravo Mesdames !