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MARC-MICHEL LE BEVILLON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 14 décembre 2006
 

Groove color
(Iris Music – Harmonia Mundi – 2006) 
Durée 55’35 – 12 Titres

http://www.iris-music.com  

Sideman apprécié d’artistes renommés tels que Diana Ross, Stochelo Rosenberg, Didier Lockwood ou Eddy Louis, Marc-Michel Le Brévillon est un de ces contrebassistes dont le son apporte une certaine préciosité aux morceaux sur lesquels il joue. Egalement membre et même leader de formations comme Djoa ou Caligaï, le talentueux bassiste se devait d’assumer un jour l’écriture d’un album sous son propre nom et c’est aujourd’hui chose faite ! Bien décidé à se faire accompagner par une des plus fabuleuses équipes du monde du jazz, Marc-Michel Le Brévillon a convié Pierre Perchaud (guitare), André Charlier (batterie) et Olivier Ker Ourio (harmonica) mais aussi Denis Barbier (flûte), Eric Séva (saxophone) et Denis Leloup (trombone) à l’enregistrement d’un ouvrage dans lequel il se lâche totalement et pour lequel il met en œuvre tout ce qu’il connaît du groove, qu’il vienne d’Afrique, d’Amérique ou encore d’Europe !

Il n’y a rien de tel que le jazz instrumental pour faire passer des émotions vraies et fortes et pour tisser un lien unique et sensuel entre celui qui joue et celui qui écoute … Sur scène, les regards en disent long mais dans la platine, tout artifice visuel est mis instantanément hors-jeu et chacun se doit d’être le plus clair possible pour que l’auditeur s’en sortent à son avantage ! Marc-Michel Le Brévillon l’a bien compris et chaloupe ses basses à la caribéenne où à l’africaine, y saupoudrant un mélange de dissonances et d’harmonies emprunté à des cuivres et à un harmonica qui ponctuent au plus juste un feeling omniprésent soutenu par une batterie aussi discrète qu’efficace. Magicien du groove, le contrebassiste nous ensorcèle d’une « African biguine » et nous envoûte de ses « City Blues One » et « City Blues Two » pour mieux repartir vers une réalité enivrante avec « Les jouets », « Le blues du bègue », « Song For My Bass » ou l’épatant « Oliver’s Song » qui clôture l’album par une touche d’une infinie finesse. Si l’effet recherché se produit à chaque fois, c’est un peu parce que l’équipe a du métier et du talent mais c’est surtout parce que chacun a trouvé dans ce projet l’occasion rêvée de désacraliser la partition et de laisser le jeu prendre le dessus sur l’enjeu ! C’est au final payant car « Groove Color » sort ainsi du lot commun des bons albums de jazz pour devenir un bon album tout court … Il convenait de le dire.