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METAL URBAIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 12 décembre 2006
 

J’irai chier dans ton vomi
(Exclaim – 2006) 
Durée 59’12 – 17 Titres

http://www.myspace.com/metalurbain
http://www.exclaim.fr
http://www.metalurbain.com    

Pionnier du punk dans l’hexagone, Métal Urbain a puisé ses racines chez les Stooges et les Sex Pistols et a su combiner un chant en Français et des textes engagés avec une musique à forte connotation anglo-saxonne. Changeant régulièrement de line up au fil des années, le combo a sévi une grosse dizaine d’années entre 1976 et 1987 et a envahi les bacs de ses sorties aussi sulfureuses qu’underground durant cette période faste. Revenus en 2003, Eric Débris (chant), Hermann Schwartz (guitares), Vott (guitares) et  Jérôme Solo (machines) parviendront à remettre sur les rails une machine de guerre qui nous pond un opus événement que les médias français boycottent mais que le monde entier nous envie ! Véritable rouleau compresseur musical, Métal Urbain joue les Attila du rock et fout littéralement le feu aux platines … Alea jacta est.

Trente ans de punk rock n’auront pas eu le temps d’émousser la rage qui habite Métal Urbain et le groupe, même s’il ne compte qu’un rescapé de la mouture originale, garde en lui la fougue et le fiel qui le motivait en 1976. Poètes décadents des temps modernes, les punks à chiens ont fait appel à Matt Kelley pour les prises et le mixage et à Jello Biafra pour la réalisation et en ressortent avec un ouvrage très rentre-dedans et très urgent, ne concédant aucune once de terrain à la mélodie inutile mais panachant avec un certain talent le punk, le metal et l’electro. Jamais à cours d’inspiration, Métal Urbain en appelle à l’acte fou sur « Change de chaîne » et se laisse aller à cracher sa rage sur quelques « Logotomie », « Sinistre », « Mon âme au diable » ou « Envoyez la dose ». Faisant rarement dans la dentelle, « J’irai chier dans ton vomi » s’impose comme un grand moment de punk rock déjanté comme on sait les faire chez nous et ne cherche rien de plus qu’à aider les hordes décadentes à passer un bon moment sur fond de guitares acérées et de rythmes outrageusement tapageurs. Habitué au format 45-Tours d’antan, Métal Urbain peine quand même un peu à remplir sa galette et nous livre pour lui donner une consistance accrue les versions démo de quatre des titres de l’album et enfin « L’homme pressé », un emprunt fait en toute modestie à Noir Désir. A l’heure où Trust revient en force sur le devant de l’affiche, se faire accompagner par Métal Urbain et par Bérurier Noir ne peut être qu’un plus pour le rock en France. Reste maintenant à espérer que la renaissance des mythes jadis ébranlés serve de locomotive aux jeunes formations du cru …