vendredi, 08 décembre 2006
Je sais d’où je viens
(Autoproduction – 2006)
Durée 36’50 – 11 Titres
http://www.claudiozaretti.com
 Auteur, compositeur et interprète italo-suisse venu faire son trou entre la Capitale des Gaules et Lutèce, Claude Zaretti a longtemps suivi le chitlin’ circuit de la chanson française et a couru le cachet en groupe comme d’autres courent le cent mètres en relais, enchaînant les bars et écumant les saisons touristiques été comme hiver. Las de se contenter de reprises, le finaliste du Festival de la Chanson Française de Spa en 1983 reprendra la plume et le métronome vingt ans plus tard pour se créer un nouveau répertoire, bien décidé qu’il est à aller le porter au public en live et sur album. Enregistré à l’automne 2005 avec Bernardo Claus aux cordes nylon et Michel Melcer à la basse et au piano, « Je sais d’où je viens » a pris son envol au début de l’année 2006 et se promène de librairies de disquaires avec quelques mises en avant dans le réseau FNAC mais trouve également platine preneuse à chacune de ses sorties sur les planches. Le bouche à oreille reste en effet la solution idéale quand on est autoproduit et autodistribué …
Claudio Zaretti est un artiste qui prend toute son ampleur à jouer de la musique réaliste et surtout intimiste … Si ses chansons n’étaient pas aussi bien travaillées, on en arriverait presque à le prendre pour un grand paresseux tant son jeu est replié sur lui-même ! Une voix de tête à tessitures variables qui sort très vite de son corps, un jeu de guitare sec et efficace … Claudio Zaretti ne s’embarrasse pas de mouvements inutiles et va au plus direct, rappelant autant Ferré qu’Aznavour et mélangeant les influences pour donner de petites touches colorées à une musique toujours juste et sincère. De relents hispaniques en relents slaves en passant par du rom, du créole et même de l’américain, les chansons de Claudio Zaretti multiplient les nuances et usent avec un certain talent de l’humour, mettant très vite de bonne humeur et réjouissant l’assistance avec le chatoyant « Je sais d’où je viens » ou tentant la contestation pacifiste avec des morceaux très Dylaniens dans l’esprit comme « Francisco » et « R.O.M. ». Se souvenant des années où les couleurs jazzy teintaient largement son répertoire, l’artiste nous offre en prime un sympathique boogie woogie, véritable ode au « Vieux con » qu’il n’est pas, et se retire en fanfare sur un « Gratter, travailler » qui sent à la fois le jambon de Parme, le chorizo et le boudin antillais … Maintenant, on sait aussi où il va !
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