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NEWPAULETTEORCHESTRA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 05 décembre 2006
 

#3
(Noise Digger – Differ-ant – 2006) 
Durée 60’27 – 10 Titres

http://www.newpauletteorchestra.net
http://www.noisedigger.com  

On ne se doutait même pas que Newpauletteorchestra, attaché ou non, puisse être le nom d’un groupe de rock et comme par enchantement, on s’aperçoit que ce quintet a déjà pas mal roulé sa bosse avant de se fendre de son premier album, atypiquement baptisé « #3 » … Né en 2002 de la rencontre d’Emmanuelle (chant) et de Ludovic (guitare), le groupe s’entourera d’un pianiste et d’un batteur venus du jazz, Jean Baptiste et Pascal, puis d’un bassiste, Antoine, et se fera remarquer avec une musique à l’âme très free et psyché lors des Vieilles Charrues 2003 et 2004. Deux maxis plus tard, le premier éponyme et le second taxé de « #2 », Newpauletteorchestra revient et chuchote ses textes à la fois ingénieux et naïfs à l’oreille du rock. Exit Pascal, enter Romain … Cent concerts, dont ceux donnés en première partie de Jean Louis Murat, auront permis aux Normands de peaufiner leur style avant de passer aux choses sérieuses … L’heure est enfin arrivée !

C’est surprenant cette manière qu’a Newpauletteorchestra de travailler sa musique en lui donnant un petit côté angélique et un autre plus démoniaque en même temps. Sans fausse modestie et surtout sans aucune pudeur, la voix d’Emmanuelle vient tutoyer les tympans de façon très sensuelle, caressant le subconscient de l’auditeur avec des intonations finaudes et donnant une toute autre dimension à des miaulements instrumentaux dispensés par ses complices mâles. Avec un son fortement décalé au point d’en être parfois dérangeant, « #3 » fait le pari de séduire plus par son contenu global que par de quelconques artifices et s’en tire avec les honneurs, voir même plus, en nous sortant le grand jeu sur des morceaux comme « La nouvelle génération », « Sex In Dallas » ou encore « Tenir droit » décliné en deux actes. Très contemporain et en même temps très vintage, le rock un peu jazzy des Caennais garde à l’esprit une démarche underground, paraphrasant Jacques Brel et sa « Chanson des vieux amants » dans ses plus beaux « Débordements » et invectivant à deux reprises son public sur de vibrants « Soyons fiers ». On attend de voir ce que ça donnera sur scène mais l’opus semble largement être taillé pour s’y battre comme un titan … Ca fait plaisir de voir que le rock n’a pas dit son dernier mot et qu’il y a encore moyen d’innover en restant axé sur le sujet ! A découvrir en janvier 2007 …