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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 04 décembre 2006
The Best Of Uli Jon Roth
(Steamhammer – SPV – 2006)
Durée 55’15 + 64’40 – 19 + 12 Titres
http://www.ulijonroth.com
http://www.spv.de
 Si elle a été moins tumultueuse et moins médiatisée que celle de Ritchie Blackmore, la carrière du guitariste Uli Jon Roth ne manque pas elle non plus de moments forts avec pour commencer son passage dans Scorpions durant cinq années, de 1973 à 1978, couronné par l’inoubliable live « Tokyo Tapes » écoulé à environ un million de copies ! Les années suivantes seront consacrées à diverses formations comme Electric Sun ou Earthquake mais aussi à l’écriture de plusieurs symphonies et concertos dont l’étrange « Aquila Suite » destinée à l’usage unique du piano en 1991 … Brillant sur les concerts du G3 de 1998 aux côtés de Joe Satriani et Michael Schenker, Uli Jon Roth retournera vers le classique en 2000 pour interpréter « Les Quatre Saisons » en compagnie du Detmold Chamber Orchestra puis reviendra au rock en s’offrant le live « Legends of Rock » à Castle Donington avant de s’éparpiller de plus belle sur « Metamorphosis » dans lequel il rend une nouvelle fois honneur à Vivaldi ! Il a l’amour tenace le virtuose …
Dédié à son œuvre post-Scorpions, ce « Best Of Uli Jon Roth » nous permet de retrouver nombre de talentueux artistes qui ont eu la chance et le privilège de jouer avec le maître et parmi lesquels on reconnaît bien évidemment Don Airey, Jack Bruce, Chris Lowe ou Lucy Shaw, la liste n’étant bien entendu pas exhaustive … Au niveau des morceaux utilisés pour le gavage des deux rondelles, on retiendra un premier volet plutôt classique avec des incursions obligées vers Vivaldi mais aussi vers Puccini, Bach ou Chopin et avec nombre de morceaux plus personnels mais très marqués du sceau des grands compositeurs comme peuvent l’être « Starlight » ou « The Heart Of Chopin ». Plus rock dans l’âme, le deuxième CD nous réserve une traversée de l’ère Hendrix du guitariste allemand avec notamment ses relectures de « Voodoo Chile » et « Little Wing ». Incorrigible, Roth nous y place toutefois un coup de « Marche Turque » (« Rondo Alla Turca ») avant de terminer au piano sur deux titres puisés dans « Aquila Suite » ! A réserver aux fans les plus ouvert du mélomane teuton, ce double ouvrage présente l’avantage de regrouper sous une seule et même jaquette les diverses influences de cet être infiniment torturé … Le grand public aura sans doute pour sa part plus de mal à se jeter corps et âme dans des élucubrations guitaristiques certes du plus bel effet mais aussi parfois assez incompréhensibles pour le profane. En guise de bonus, on se satisfera d’une épatante vidéo de « Cry Of The Night » qui vaut autant pour le jeu précis du guitariste que pour celui de la section de cordes et qui nous présente Uli Jon Roth et son look d’épouvantail médiéval classieux au milieu d’une nuée de fraîches poulettes en robes de soirées … Irrésistible !
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