dimanche, 03 décembre 2006
Right Where You Want Me
(Hollywood Records – Universal – 2006)
Durée 41’14 – 12 Titres
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 Né dans une famille où le spectacle touchait aussi bien le père que la mère, Jesse McCartney semblait prédestiné à fouler les planches et c’est ce qui est arrivé dès son plus jeune âge puisque après avoir participé à diverses représentations de quartiers, il commença à se produire à Broadway dans « Le Roi et Moi » alors qu’il n’avait pas encore dix ans … Devenu chanteur des Sugar Beats, il obtiendra son premier disque de platine à douze ans et se lancera dans une carrière solo à seize ! Une douzaine de bandes originales de films plus tard, Jesse McCartney sortira enfin son premier album en 2004 et continuera de filer deux lièvres en même temps, conjuguant une carrière de chanteur sur le plan international et un rôle dans la série « Summerland » qui a fait de lui une véritable icône chez les adolescentes du monde entier, France incluse ! A l’heure de sortir son deuxième album, il en confie une partie de la responsabilité à des auteurs et producteurs expérimentés mais conserve un avis prépondérant sur la direction prise par l’aventure et s’octroie la possibilité de prendre la décision finale … A peine vingt ans mais déjà un sacré mental !
C’est un deuxième opus très teinté de la musique de ses propres idoles que Jesse McCartney nous propose, un album où l’on sent les années passées à écouter (et à apprécier …) des gens comme Stevie Wonder, Lauryn Hill, Michael Jackson ou même Ray Charles mais aussi à se plonger dans l’urgence d’un rock’n’roll jamais très lointain. Ayant apporté sa touche personnelle à la quasi-totalité des morceaux, le déjà très mature Jesse leur donne par la même occasion son caractère fin mais déterminé et assume leurs contradictions, faisant se cohabiter des love songs comme les jeunes filles les aiment et un hommage à un ami disparu à la suite d’un accident. Conscient de porter sur ses épaules tous les soucis mais aussi tous les espoirs d’une jeunesse qui lui voue un véritable culte, McCartney se paie au passage le luxe de faire passer son message, celui qui incite les jeunes mais aussi leurs aînés à ne pas conduire sous l’emprise de l’alcool (« Invincible »). Capable de séduire non seulement les adolescentes post-pubères mais aussi pourquoi pas leurs frères et même leurs parents, Jesse leur propose ses « Blow Your Mind », « Can’t Let You Go » ou « Daddy’s Little Girl » savamment disséminés au milieu de bombes R&B comme « Right Where You Want Me » ou « Just Go ». Au lieu de capitaliser sur une gloire désormais établie, McCartney a choisi de prendre des risques et de livrer l’album qu’il avait vraiment envie de faire plutôt que celui que l’on attendait de lui … Les fans ne s’en plaindront pas de toute façon !
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