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BERURIER NOIR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 03 décembre 2006
 

Invisible
(Folklore de la Zone Mondiale – Wagram – 2006) 
Durée 42’40 – 12 Titres

http://www.beruriernoir.fr
http://www.fzm.fr

Dix sept ans après ses trois concerts d’adieu donnés à L’Olympia, trois ans après ses retrouvailles avec le public grâce à son imposant DVD « Même pas mort » mais aussi à son concert donné pour le vingt-cinquième anniversaire des Transmusicales de Rennes, Bérurier Noir nous claque enfin l’album que toute une génération de punks et d’alter-mondialistes attendaient de lui avec une impatience non feinte ! Entre temps, Fanxoa (chants et textes), Loran (cris et guitares), Masto (saxo et percussions), Junior Cony (samples) et toute la chorale bérurière auront été mettre le souk au Québec ou encore à Dour et à Brest et en seront revenus avec une vingtaine de compos dont une petite douzaine atterrira sur cette rondelle aussi nouvelle qu’il y a encore quelque temps improbable. Enregistré à l’arrache entre le QG historique des Béru, La Luna Rossa, et les Frigos, « Invisible » reste fidèle à ce qui a contribué à forger la légende du groupe : un son tranchant et des guitares assassines, une punk’n’roll attitude et des textes engagés qui poussent à l’insurrection … C’est pour cela qu’on aimait Bérurier Noir il y a une vingtaine d’années et c’est toujours pour les mêmes raisons que le public les suit encore et toujours aujourd’hui !

Avec douze nouvelles histoires déclinées en chansons, François reprend, traite et maltraite les thèmes qui lui sont les plus chers, de la vivacité et la conscience politique de la jeunesse à la survie de Dame Nature en passant par l’impérialisme américain et par la folie destructrice de l’homme … Fort de ses expériences individuelles, chacun des intervenants se donne avec une nouvelle foi et une nouvelle énergie et confère à des morceaux comme les désormais traditionnels « La fille du delta » ou « La piste inconnue » et au franco-anglais « Love in Laos » un caractère tout particulier. L’urgence des voix soutenues à l’occasion par Barbara de Barbirooza, Nga et Vinh Son, le riff toujours aussi sévèrement burné de Loran et l’apport ingénieux du saxo, de la guimbarde et des boites à rythmes rappellent les grandes heures des Béru et confirment que l’idée de remettre le couvert, aussi épisodiquement et spontanément que cela puisse être, était franchement la bonne ! Plus que des fans comblés de bonheur par les « Coup d’état de la jeunesse », « On en a marre », « La pluie » et autres « Empire State Bulldog », c’est tout le rock et toute la conscience politico-sociale française qui en ressortiront grandis ! Comment rester insensible à des morceaux comme « Le cerf, le druide et le loup », « L’Enfant bleu » ou « Liberté » ? En parallèle à la sortie de son nouvel album, le renard Béru est rentré semble t’il définitivement dans son terrier et ne prendra donc pas activement part aux luttes à venir … C’est peut-être aussi un peu pour ça qu’ils ont tracé la voie de l’insurrection pour les générations passées et présentes ! Une chose est certaine, si on n’est pas vraiment certains de les revoir bientôt, on n’a pas fini de les entendre avec « Invisible » … A sortir de son superbe digipack et à consommer sans modération à partir du 4 décembre !