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CLAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 01 décembre 2006
 

Spotlight Blues
(Autoproduction – 2006) 
Durée 22’09 – 6 Titres

http://www.lookslikeclay.com

Exilé en France depuis 1993, Carl Caulkins est né en 1945 à Tuscaloosa, dans l’Alabama, et garde de son enfance passée dans le Kansas un amour du piano qui lui vient de sa mère qui lui a enseigné la pratique de l’instrument et un autre des planches qui lui vient de son père, directeur de théâtre. Amoureux du blues, de la country et du rock’n’roll, Carl fera sa première scène à Denver pour ses vingt ans puis partira pour San Francisco à la recherche de ses héros. Après avoir rencontré James Koller et Neal Cassady, l’artiste deviendra auteur et compositeur puis adoptera Clay comme nom de scène en l’honneur de son père. Remarqué aux côtés de Wanda Jackson et de Doug Kershaw mais aussi régulièrement en compagnie de son ami Mike Greene de Bulldog Gravy, un autre Américain résidant en France, Clay se produit en solo partout où l’on veut de ses superbes American Songs & Stories pour que le blues puisse enfin être sous les feux des spotlights …

S’il est un inconditionnel de la scène, Clay n’est que trop peu passé en solo par les studios et ce trop bref « Spotlight Blues » a été immortalisé en public, contrairement à ses deux précédents efforts. Lancé bille en tête sur deux de ses compositions, l’artiste ne manque jamais de présenter son travail entre les morceaux et ponctue régulièrement ses notes de quelques commentaires fort bienvenus. Revisitant ensuite des titres de Hank Williams (« You Win Again »), des frères Delmore (« Blue Railroad Train ») ou encore de Guitar Slim (« The Things I Used To Do ») mais aussi le lointain standard louisianais « Marie Laveau » évoquant la reine du vaudou, Carl Caulkins place très en avant un toucher d’ivoires impressionnant mais ne manque jamais également de mettre en valeur une voix très attachante et particulièrement intéressante. Seul ou en compagnie d’une guitare qui prendrait presque le lead sur « Blue Railroad Train », Clay fait des merveilles en teintant son blues d’une pointe d’americana et en donnant du corps à des morceaux bien choisis qui ne manquent jamais de convaincre. Heureux ceux qui pourront le croiser dans l’hôtel de Marrakech où il se produit en ce moment même ou encore un peu plus tard au milieu des sapins de son Morvan adoptif … Si l’artiste mérite largement le détour, son œuvre n’est pas non plus en reste. Bravo !