jeudi, 30 novembre 2006
In.dub.out
(Lakalashnik’Off – PIAS – 2006)
Durée 52’39 – 10 Titres
http://www.gunsofbrixton.com
http://www.lakala.net
http://www.myspace.com/gunsofbrixtonmusic
 Déjà remarqué avec son premier opus, « Near Dub Experience », Guns Of Brixton revient en finesse sur le devant de la scène dub hexagonale avec son successeur enregistré durant l’été 2006. Descendants avoués des Clash auxquels ils font référence dans leur patronyme, Nicolas Eon (basse), Sidoine Floc’h (batterie), Steven David (claviers) et Cyrille Floquet (guitare) multiplient les mélodies hypnotiques et confèrent à leur nouvel ouvrage un caractère très particulier qui en appelle autant à la qualité des compositions qu’à celle de leur enregistrement. Représentant normand au dernier Printemps de Bourges, Guns Of Brixton semble bien décidé à envahir la France tout entière avec ce nouvel effort qui sait rester humble tout en étant particulièrement bien fagoté … Outsider de luxe, le quatuor se poste quelque peu en retrait, histoire de mieux bondir à la première occasion qui se présentera à lui !
Aucun doute possible, si la forte valeur ajoutée de leurs prestations scéniques est un atout indéniable pour les Guns Of Brixton, leur capacité à retranscrire en studio cet équilibre parfait entre rock et dub qui les caractérise, light show en moins, est un des arguments qui va faire pencher la balance en leur faveur si tant est qu’une concurrence leur soit un jour opposable. En incorporant de petites touches mécaniques à une musique majoritairement organique, le groupe parvient à surprendre et même parfois à déranger, mais dans le bon sens du terme. Succession de creux et de bosses qui vous éparpillent les neurones sans pour cela vous transformer en un Edgar Grospiron du dub mais en choisissant au contraire de passer les obstacles en douceur, voir même en finesse, « In.dub.out » se consume lentement, tel une chicha bien chargée, et transpire d’effluves sensuelles parmi lesquelles on reconnaîtra les vertus euphorisantes d’un « 911 » ou d’une « Opération Bretzel » mais aussi les pouvoirs de séduction de quelques « 8 minutes en Corse », « Rocket To Salem » ou « Sachem In Russia » qui ne manqueront pas de produire leur effet stimulant sur des esprits prédisposés ou non à l’ingestion de substances de ce genre. Parvenu à un niveau où tout pas en arrière pourrait être considéré comme un total renoncement, Guns Of Brixton est condamné à aller de l’avant pour progresser encore et encore à chaque fois … Pour tout vous avouer, on s’en réjouit d’avance parce que c’est comme ça qu’on les aime !
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