mercredi, 29 novembre 2006
Those The Brokes
(Heavenly Recordings – EMI Music – 2006)
Durée 64’28 – 13 Titres
http://www.themagicnumbers.net
 Moins de dix huit mois après un premier album qui a connu un succès colossal, The Magic Numbers revient (mais en était il vraiment parti ?) sur le devant de la scène internationale avec « Those The Brokes », un album de pop comme on en voudrait plus souvent ! Du haut de leurs trente ans, Sean Gannon (batterie) et Romeo Stodart (guitare et chant) font office de vétérans dans une formation où Angela, la sœur multi-instrumentiste du premier et Michèle, la sœur bassiste du second, ont à peine dépassées la vingtaine … De retour de tournées avec les Flaming Lips et Sonic Youth, ceux que l’on compare trop souvent aux Mamas & Papas ont choisi de maintenir la pression à son maximum et reviennent au sommet de leur art avec un album qui a été crée en grande partie sur la route. Bien décidé à faire évoluer sa musique, Romeo Stodart a réussi à ne pas se laisser enfermer dans un style trop restreint et continue de faire progresser son œuvre de façon intelligemment calculée pour que cela se remarque sans pour autant choquer outre mesure …
Si les textes continuent de s’aventurer sur le terrain accidenté des sentiments amoureux de leur créateur, les mélodies prennent avec ce nouvel essai des habits assez différents, plus colorés parfois et surtout moins étriqués. Avec ses arrangements de cordes ou ses chœurs féminins, « Those The Brokes » sort un pied des seventies pour entrer définitivement dans le troisième millénaire avec des titres comme « Boy » ou encore avec les singles programmés que sont « Take A Chance » ou « This Is A Song ». Entre romantisme, énergie et bonheur, The Magic Numbers a choisi de naviguer à quatre sur le même navire et de ne pas se poser de questions, prenant la vie comme elle vient et se contentant d’être une bande de potes qui prennent leur pied à faire de la musique, qui plus est de façon remarquable. Frais et motivé, le quatuor avance dans le bon sens et met sa vision à la fois optimiste et réaliste dans sa manière de jouer. Ca donne à l’arrivée des titres comme « Love Me Like You », « Take Me Or Leave Me » ou encore « You Never Had It » et, à défaut de se demander combien de temps le groupe pourra rester imperméable aux sirènes du show-biz, on se contentera de profiter de cette approche plutôt positive de la vie … Si The Magic Numbers pouvaient encore faire deux ou trois albums comme ça avant de devenir lucides, ou même carrément aigris, ça serait parfait … Merci d’avance !
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