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THE MARS VOLTA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 24 novembre 2006
 

Amputechture
(Universal Records – 2006) 
Durée 76’04 – 8 Titres 

http://www.themarsvolta.com

Prenez les restes de At The Drive In et partagez les à parts égales en deux nouveaux groupes et vous obtenez d’un côté Sparta et de l’autre The Mars Volta, celui qui nous intéresse aujourd’hui. Composée du guitariste Omar Rodriguez-Lopez et du chanteur Cedric Bixler-Zavala, cette seconde moitié de l’icône texane disparue en 2001 s’est efforcée de ne pas s’imposer de limites et c’est à la découverte d’un album 100% libre que les deux hurluberlus nous convient, un ouvrage pour lequel il convient de ranger tout son savoir et surtout tous ses préjugés artistiques si l’on a l’intention d’en profiter à sa juste valeur. Plusieurs publications discographiques avaient déjà fait de The Mars Volta un véritable phénomène de société et ce nouveau pamphlet ne permettra sans aucun doute ni à ses aficionados ni à ses détracteurs de changer leur fusil d’épaule ! C’est aussi ça la régularité …

Avec un parolier d’une infinie culture d’une part et un compositeur hors pair de l’autre, il faut en général s’attendre à trouver sur son chemin de purs moments d’hallucinations, si tant est que les deux têtes pensantes sachent s’entendre et collaborer dans le bon sens. Avec Omar et Cedric, les choses semblent très naturelles, voire même plus, un peu comme si chaque morceau avait été créé de concert, en totale alchimie … Affichant un line up à la ville et un autre à la scène, The Mars Volta laisse à ses deux formidables géniteurs le soin de diriger la machine et ça se sent, l’ensemble y gagnant en cohésion et en force ! Expériences sonores aux limites de l’intelligible, les huit titres de cette « Amputechture » naviguent de free jazz en rock et tordent avec autant de savoir-faire et d’ingéniosité les sons des claviers et des machines qu’ils plaquent au plus sec les riffs de guitares. Enregistré entre le Texas, la Californie et l’Australie, « Amputechture » se disperse un peu en cours de route et on sera sans doute dérouté par la cohabitation de titres comme « Vicarious Atonement », « Vermicide » et « Day Of The Baphomets » mais on sera aussi et surtout séduit par le large panel de sonorités utilisé … A aucun moment il n’est envisageable de porter un jugement définitif sur l’album tant il est changeant et c’est à une succession chaotique de passions et de nausées qu’il faut s’attendre, la sensation finale restant quoi qu’il arrive intéressante mais ô combien surprenante ! Difficile à étiqueter, l’ouvrage va sans aucun doute causer quelques maux de tête aux disquaires au moment de lui affecter un bac … Tant pis pour eux, mais tant mieux pour nous !