jeudi, 23 novembre 2006
Open Ticket
(Bonsaï Music – EMI Music France – 2006)
Durée 63’10 – 12 Titres
http://www.bonsaimusic.fr
 S’il a goûté à diverses expériences avec des groupes de rock dans les années 90, Matthieu Brillard alias Malko s’est rapidement tourné vers les musiques électroniques. Devenu ami avec l’ingénieur du son Alexis Theiler, Malko l’invitera tout naturellement sur un premier album qu’il a dessiné et composé en forme de voyage, de billet d’avion open permettant d’embarquer pour n’importe quelle destination … Sur la liste des passagers, on remarquera les voix de Hugh Coltman, Zahra Hindi, Malik Adouane, Spleen, Coka Brown ou Vanessa Carracci, les guitares de Thomas Naïm et Jean Baptiste Marino, la trompette d’Airelle Besson, le sax d’Arthur Pochon ou les scratchs de Beli qui viennent couronner les programmations et instrumentations d’un maître de cérémonie omniprésent et capable de passer du jazz le plus free à un cocktail de soul et d’electro très astucieux. Embarquement immédiat …
Visiter douze villes et douze cultures au travers de douze morceaux est le défi que Malko se propose de relever et force est de constater que le jeune artiste a en main tous les outils nécessaires pour y parvenir ! Au cours de ses douze travaux, cet Hercule des temps modernes nous proposera un vol entre Paris et Londres avec de nombreuses escales comme New York, Buenos Aires, Philadelphie, Kingston, Rio de Janeiro, Dakar, Oran, Bombay, Shanghai et Tokyo. De bossa en dub et d’afro-beat en rap, Malko nous dévoile une musique à la fois urbaine et ethnique dans l’âme et nous séduit avec un panaché de sonorités auquel il est difficile de résister. Quand la finesse des cuivres se marie à la délicatesse des voix et que la subtilité féline d’un groove se jumelle à une pointe de rhythm’n’blues à laquelle on ne s’attendait pas, cela donne instantanément des frissons dans le dos qui ne vous quittent plus jusqu’à ce que le cycle complet de l’album soit définitivement révolu. N’ayant pas décidé d’emprunter le chemin le plus naturel pour nous promener, c’est au contraire le plus sensuel que Malko a choisi de suivre et si le contraste d’un morceau à l’autre est bien réel, chaque suite s’avère à l’arrivée plutôt logique et chaque atterrissage se fait en douceur, comme si la transition était à chaque fois naturelle et qu’aucun décalage ni horaire ni climatique ne pouvait venir perturber une découverte aussi charmeuse ! Plus qu’à de l’art, c’est à du véritable génie que Malko nous a convié … C’est à ne manquer sous aucun prétexte !
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