lundi, 20 novembre 2006
Live
(Polydor – Universal – 2006)
Durée 73’02 + 68’17 – 16 + 11 Titres
http://www.bertignac.com
 Louis Bertignac en trio, c’est tout un programme que nous avions eu la joie de redécouvrir lors d’un Zénith de Paris explosif au printemps dernier et que l’on retrouve dans des conditions parfaites sur un double album live qui retranscrit à merveille l’intensité des concerts donnés par l’ex-Téléphone et par ses jeunes complices Cyril Denis à la basse et Hervé Koster à la batterie … Section rythmique impériale pour un empereur du rock qui sait teinter ses sons de blues avec un jeu de guitare impressionnant mais aussi une voix très personnelle et un souffle d’harmonica en général très bien pensé ! Doté d’une culture rock particulièrement fournie, le trio capitalise sur les succès de son leader, qu’ils aient été écrits en compagnie de son vieux copain Jean-Louis Aubert, avec Les Visiteurs ou avec Carla Bruni, mais revisite allègrement les standards d’autres grands noms de la musique pour en arriver à un ouvrage qui ne manque jamais de surprendre et de réjouir ! Visite guidée …
Généreux à l’extrême, Bertignac partage son amour des notes avec son groupe mais également avec son public et c’est à une véritable communion qu’il nous convie, partageant à « Cœur ouvert » un début de concert où l’on sent la force monter en lui au travers de quelques inévitables « Rêves », « 2000 Nuits » ou « Audimat » et bien évidemment une « Cendrillon » qui voit le trio faire une première incursion du côté de Police avec un break de « So Lonely » tiré en plein cœur … Louis est en forme et il se lâche en catapultant un « Blues Suede Shoes » puis en relisant les partitions des Beatles (« Help ») ou du grand Led Zep (« Rock’n’Roll ») ! On traverse sans grand étonnement mais avec tellement de plaisir « Les Frôleuses », « Hygiaphone », « Ces idées là » et « Rendez-vous là haut » … Fin du premier acte ! La suite n’est elle aussi que jouissance, les instruments changeant de main, les voix s’intervertissant et tout le monde se damnant pour quelques titres empruntés à Jimi Hendrix (« Hey Joe »), aux Rolling Stones (« Dead Flowers », « Jumpin’ Jack Flash », « Midnight Rambler »), aux Beatles (« I’m Down », « Helter Skelter ») ou aux Who (« Won’t Get Fooled Again ») et pour un final 100% Téléphone qui ravira les vieux fans à grand renfort d’un trop souvent oublié « Téléphomme » et de la légendaire doublette « Ca c’est vraiment toi » et « Un autre monde » ! Le résultat est clair, net et sans appel, live, brut de fonderie, avec seulement quelques petites retouches au niveau de l’équilibre des pistes mais sans overdubs. Chez Bertignac, tout est bon à prendre, le moindre pain, le moindre trémolo dans la voix … C’est aussi et surtout pour ça qu’on l’aime. Merci l’artiste, et « Vas-y guitare » !
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