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STRINGERS IN THE NIGHT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 09 novembre 2006
 

Amis du Blues
(Autoproduction – 2006) 
Durée 45’48 – 14 Titres

http://stringersinthenight.free.fr

Que de chemin parcouru depuis novembre 2003 et la grande révélation de Stringers In The Night au public et aux médias lors de leur brillante victoire au tremplin Blues-Sur-Seine … Après un premier album bourré d’humour mais aussi et surtout de très belles mélodies comme les deux virtuoses savent si bien les créer, Gérard Chaumarel et Arnaud Vandevoorde ont conquis le FestiBlues de Montréal puis la Normandie et ont fait leur petit bonhomme de chemin pendant deux ans, se produisant en duo mais laissant germer en eux l’idée d’une expérience en groupe. A l’heure de confirmer leur succès avec un deuxième album, la paire de guitaristes a choisi de faire évoluer la formule et de convier quelques amis à les rejoindre non seulement sur la rondelle mais aussi à la ville quand le besoin s’en fait sentir. L’ami de toujours Serge Thomassin, vieux complice bassiste de Gérard dans Nuage Rouge, Julien Audigier à la batterie, Lorian Daire aux claviers et Charles Prévost au washboard se retrouvent donc sur « Amis du Blues » et c’est Fabien Saussaye des Hoodoomen qui caresse les ivoires lors des concerts de la formation, apportant une nouvelle fraîcheur à un groupe qui n’en demandait pas plus pour repartir en courant sur les routes du blues …

Aussi perfectionnistes pour la création des textes que pour celle des musiques et des arrangements, les Stringers In The Night ont persévéré dans le partage de l’écriture et on retrouve aussi bien la plume de l’un et de l’autre des guitaristes que celle d’Agnès, la compagne d’Arnaud, ou de leur ami Mike Lécuyer qui signe au passage avec brio le tittle track de l’album ! Les morceaux se suivent donc sans se ressembler sur le fond mais en gardant une homogénéité parfaite et, surprise de taille, on découvre à deux reprises les talents de crooner d’Arnaud sur des titres très personnels, « Blues ou Jazz » et le très drôle et autobiographique « O’Cloque Blues ». Le reste du chant est offert à Gérard qui y pose une voix où l’on sent une gouaille toute parisienne mélangée à quelques années de travail sur le sujet … Assemblage subtil de tendresse et d’humour, à l’image de ce que les deux complices sont dans leur vie quotidienne, cette deuxième œuvre ne manque pas de références et évoque avec dérision la lutte contre le tabagisme (« Clope Blues »), plus sérieusement l’écologie et la sauvegarde de la planète (« Assis sur une bombe », « Elle est pas belle la vie » …) et d’une manière générale des sentiments comme l’amour, l’amitié, la passion ou la joie de vivre … On suit en souplesse et avec beaucoup d’intérêt l’enchaînement des titres, de « M’as tu trahi ? » à « De toutes les couleurs » en passant par « Cigare Limousine » ou bien entendu « Amis du Blues » et plus qu’un hymne quelconque qui se dégage spontanément de l’album, c’est tout ensemble qui vient gratouiller l’oreille de l’auditeur avec des arguments différents selon l’humeur du moment … Musicalement au sommet de son art, le groupe laisse un très grande place aux guitares, majoritairement acoustiques mais aussi et c’est un bonne surprise électriques, mais rend également largement hommage au talent des ‘sidemen’ en donnant par exemple à Lorian Daire et à Charles Prévost l’occasion de briller de mille feux en dialoguant sur l’excellent « Peach Tree Blues » emprunté à Eddie Duncan. Avec « Amis du Blues », Stringers In The Night franchit une nouvelle étape et si la formation reste avant tout un duo acoustique, elle prouve à ceux qui en doutaient qu’elle a le talent nécessaire pour se transformer au gré des occasions en un groupe non seulement bien structuré mais aussi particulièrement accrocheur ! La bonne nouvelle de l’automne pour les amateurs de blues dans la langue de Molière et d’Audiard …