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LES GENS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 07 novembre 2006
 

Pourvu qu’il me laisse le temps
(Autoproduction – L’autre Distribution – 2006) 
Durée 41’04 – 12 Titres

http://www.groupelesgens.com

Posés sur le fil du rasoir, juste à la frontière du rock et de la chanson traditionnelle, Les Gens reviennent avec une douzaine de titres qui fait office de suite mais aussi d’évolution de leur premier opus, « La tête n’est pas à vendre », publié en 2004 et plutôt bien accueilli par le public et par les médias. Un accordéon chromatique en ligne de mire, une guitare électrique en soutien, des claviers, quelques percussions et des cuivres, il n’en faut pas plus à Kévin Rivière, Yvan Robin, Julien Hélis, Emilien Courait, Xavier Courait, Adrien Poujardieu, Coralie Mounier et Antoine Bouchet pour mettre en œuvre les recettes éprouvées sur les routes de la Charente Maritime dont ils sont originaires mais aussi d’ailleurs. Non seulement très créatifs mais aussi très matures, Les Gens viennent s’intercaler sans aucune fausse modestie entre Debout Sur Le Zinc, Les Ogres De Barback et Les Hurlements D’Léo … Rien que ça !

Un brin tzigane, un autre fanfare, Les Gens font une musique qui a de la suite dans les idées, des chansons vivantes et réalistes qui en appellent au quotidien, souriant ou non, et qui ne s’en laissent pas conter par les difficultés qui surviennent quand il s’agit de mettre en place tant d’intervenants et des sonorités très différentes. Original dans sa manière de composer, le groupe de Royan crée des morceaux qui se suivent avec beaucoup d’astuce et qui forment un véritable chemin de traverse nous conduisant du début à la fin de l’ouvrage sans même en avoir l’air. On passe ainsi du « Quai » au « Train », du « Dernier berceau » à « La routine » et de « L’autre rive » à « A la porte » en alternant les sonorités acoustiques et les cuivres mais aussi le banjo et l’harmonium … Jamais à cours d’idée pour venir nous attraper fermement par l’oreille, Les Gens ont réussi qui plus est à se forger un son qui dépasse d’un bon mètre les simples limites de l’honorable et qui frôle même la perfection à plusieurs reprises. Poussée dans le rouge, la rondelle tient la route comme une bonne vieille Dauphine mais c’est à un niveau sonore raisonnable que les arômes s’en dégagent le mieux, un peu comme si même les parties électriques flirtaient subtilement avec l’acoustique ambiante de cet improbable mais tellement attachant objet. Rendant hommage à Boris Vian en mettant en musique « L’évadé » mais aussi en en donnant une strophe en guise de titre à leur album, Les Gens en arrivent presque à se créer un discret lien de filiation avec l’emblématique poète. Signe que rien n’est jamais laissé au hasard …