Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

PENDRAGON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 06 novembre 2006
 

And now everybody to the stage … (DVD)
(Metal Mind Productions – Season Of Mist – 2006) 
Durée 240’ environ

http://www.pendragon.mu
http://www.muzilus.fr

Il y aura bientôt trente ans que Pendragon promène son prog-rock mélodique sur les routes du monde avec quelques escales notoires comme celle de Reading où ils se produisirent devant une trentaine de milliers de spectateurs. Accompagnateur de Marillion sur plusieurs tournées, Pendragon s’offrira un début de carrière tranquille avant d’atteindre sa véritable apogée dans les années 90 avec des albums comme « The Window Of Life » ou encore l’indispensable « Masquerade Overture » écoulé à près de dix mille exemplaires dans l’hexagone. Après quelques années de doutes et de déboires, le groupe de Nick Barrett (guitare et chant), Peter Gee (basse) et Clive Nolan (claviers) s’est offert une seconde jeunesse en 2001 avec son sixième album studio, « Not Of This World », a confirmé son retour au sommet en 2005 avec son successeur, « Believe », et a appuyé l’essentiel de ses efforts autour de la Pologne où il jouit d’une solide réputation. Rejoint en 2006 par le batteur Joe Crabtree qui remplace Fudge Smith derrière les fûts, le groupe anglais se fendait rapidement d’une nouvelle tournée et d’un énième témoignage live de son pouvoir de séduction …

Peut on raisonnablement proposer quelque chose de nouveau quand on affiche pratiquement autant de sorties en live qu’en studio ? Assurément oui puisque Pendragon se paie le luxe de revisiter à chaque fois son répertoire en lui insufflant l’émotion ou l’énergie du moment ! Atterri une fois de plus à Katovice, mais cette fois au Wyspianski Theatre, le quartet le plus en vue de la Voïvodie de Silésie se lance une nouvelle fois dans un ballet aérien de ses morceaux les plus récents comme les plus anciens, revisitant autant les frais émoulus « No Place For The Innocent » ou « The Edge Of The World » que les reliques du genre « The Last Waltz », s’offrant au passage un medley où l’on reconnaît entre autres « The Lost Children », « Sister Bluebird » et « The Last Man On Earth » ou faisant quelques belles incursions vers « Paintbox » et « Masters Of Illusion ». Le jeu se veut irréprochable de bout en bout et si parfois la technique tarde à corriger les petites imperfections du son, ce n’est que pour mieux montrer à quel point c’est l’esprit même de Pendragon qui prévaut sur ses prouesses instrumentales. Bien intégré au groupe, Joe Crabtree semble tenir le répertoire au bout de la baguette et se marie au plus juste à la basse impeccable d’un Peter Gee toujours aussi frais et efficace. Fidèle à lui-même, le tandem guitare et claviers imprime la mélodie et donne au groupe une dimension toute particulière, aux limites du surréalisme. On quitte les Britanniques au bout quatre heures passées entre un concert magistral mais aussi un très long documentaire et quelques jolis bonus comme cette interview très instructive de Nick Barrett habilement retranscrite dans la langue de Molière sur le forum du groupe, signe que Pendragon prête au moins autant d’intérêt à ses fans français qu’à ceux de l’ex-Royaume de Prusse. On n’en attendait pas moins d’un groupe qui a toujours affiché la même régularité, qu’elle soit musicale ou humaine. Un très bon ouvrage, comme tous ses prédécesseurs !