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JACOPO ANDREINI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 05 novembre 2006
 

Bossa Storta
(Saravah – Socadisc – 2006) 
Durée 40’01 – 12 Titres 

http://www.jacopoandreini.too.it
http://www.saravah.fr

Avec une cinquantaine d’albums à son actif dont une vingtaine sortie sous son propre nom, Jacopo Andreini est un des producteurs transalpins les plus actifs de la scène contemporaine. Traversant l’Europe entière et s’offrant même quelques incursions vers les Etats Unis, le multi-instrumentiste a tenu le saxophone et la batterie dans le trio L’Enfance Rouge mais aussi les platines dans Faccia Di Merda, s’efforçant en même temps de progresser dans le free jazz et dans l’electro que dans l’afro-beat et les sonorités brésiliennes. Accompagné d’une douzaine de musiciens aussi musicalement habités de lui, Jacopo Andreini nous sert son album le plus ambitieux et le plus étrange dans lequel il en appelle à toutes ses sensibilités et à toutes ses expériences pour mieux surprendre et charmer … Quand l’expérimentation atteint de tels sommets, on ne peut que s’y immerger totalement !

Un peu de chant et un peu de narration, le tout en Français, un trait de jazz et un autre de techno qui se tordent mutuellement sous le poids des influences et des contrastes … Il n’en fallait pas plus à l’artiste pour nous proposer un album dont l’idée de départ est la bossa nova mais dont le résultat final est une sorte de rejeton musical aussi improbable que séduisant, accouché dans la liesse après une gestation artistique plutôt mouvementée. De cuivres en cordes et de percussions basiques en batteries, « Bossa Storta » en passe par les guitares et le piano et nous transporte les cheveux au vent dans une œuvre grande-ouverte vers l’extérieur non seulement par envie mais aussi et surtout par besoin. Partagé entre volonté contemporaine et relents vintage, Jacopo Andreini fait se rencontrer sur le même essai le monde de l’electro et celui de la pop en reprenant par exemple « Io Si » de Luigi Tenco, l’amant suicidé de Dalida, et en parvenant à fusionner le souvenir des vieilles mélodies populaires avec les influences les plus modernes. Difficile de rester de marbre face à de telles manipulations artistiques et à défaut d’apprécier tout ce qui se superpose sur l’album, on ne peut que se féliciter de voir que de tels artistes continuent à progresser à chacune de leurs sorties … Impressionnant à plus d’un titre et en même temps plutôt rassurant !