dimanche, 05 novembre 2006 La saga continue (Autoproduction – 2006) Durée 57’02 – 8 Titres + 7 vidéos
http://www.crisiscrew.net http://www.myspace.com/crisiscrew
Piliers incontestables de la scène fusion (inter-)nationale, Crisis Crew a porté cet été sa musique jusqu’en Roumanie, plébiscité non seulement par le public mais aussi et surtout par un jury qui a su succomber à ses charmes. Remarqué avec son premier maxi, le groupe lillois ne s’est pas contenté de surfer sur une vague qu’il avait contribué à faire grossir mais s’est au contraire attaché à faire évoluer sa musique en ajoutant encore un peu plus de mélodie à un intelligent mélange de rock, de machines, de neo-metal et de hip hop calibré au millimètre prés et pourtant tellement humain. Bien décidés à prendre le maximum de risques pour obtenir leur indépendance artistique, Dekko, Marko, As’2pik et Asfalte nous entraînent dans un tourbillon qui leur colle au plus juste à l’esprit. Attachez vos ceintures et laissez-vous porter par le flow …
Crisis Crew a navigué dans les mêmes eaux que des groupes comme Watcha, Aqme ou Girls In Hawaï et si les quatre trublions avaient grandis en Ile de France, il y a fort à parier qu’on aurait presque pu les retrouver au sein de la Team Nowhere tant l’âme de leurs compositions et la rugosité de leur son s’approchent de ceux du célèbre collectif. Un mur de guitares sur des textes tantôt rapés tantôt chantés, un subtil mélange de machines et de scratchs, un tracklisting partagé entre pistes audios et plages vidéos, Crisis Crew n’a pas choisi de faire l’album ou le DVD de Monsieur Tout-le-Monde mais bel et bien un objet hybride unique en son genre qui regroupe tout l’engagement et toute la volonté artistique d’une formation capable de nous tirer des titres directs et forts comme le superbe « Empire » tout simplement génial dans son volet imagé ou comme « Break Me », « Double Peine » et « Yakuza » qui ne manquent ni de piquant, ni de finesse. En utilisant des images difficiles et même parfois dérangeantes, les Nordistes ont choisi de marquer les esprits sur deux axes, celui du visuel et celui de l’auditif, et si le contexte actuel ajoute parfois un petit côté malsain voire même opportuniste à des morceaux comme « Tension », la démarche reste sans aucune ambiguïté explicative et non incitative ! A consommer sans modération …
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