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MATO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 25 octobre 2006
 

Il est cinq heures, Kingston s’éveille …
(Makafresh – PIAS – 2006) 
Durée 57’19 – 18 Titres

http://www.makasound.com 

Thomas Blanchot alias Mato est non seulement musicien mais aussi producteur et il y a déjà quelques temps que lui trottait dans la tête l’idée de faire un disque de reggae et de dub … Il lui restait donc à trouver une locomotive capable de le conduire vers ce but et ce fut chose faite quand le concept de dédier un ouvrage à deux passions latentes, les musiques caribéennes d’une part et la chanson française de l’autre, lui traversa un instant l’esprit. Il fallait ensuite trouver un chanteur, voire plusieurs, confier les instrumentations à une équipe solide conduite par l’instigateur de l’ouvrage lui-même et faire un choix parmi les plus beaux et les plus célèbres morceaux dont la date de création maximale serait fixée à 1980 … Autant dire que les figures imposées étaient plutôt délicates à mettre en œuvre !

Réunissant quelques têtes de gondoles de la scène actuelle, Mato a fait le choix de faire se mélanger les générations en demandant à Jayhem, R.wan (Java), Camille Bazbaz, Nyos (Mystic Vibes), Jam (Human Spirit), Ladygatica (26 Pinel), M’Âme, Jul Peclers (Yes Papa Party), Pierpoljak, Juan Rozoff, Andrej 747, Princess Erika ou Manu (Baobab) de placer leurs voix sur des chansons de Jacques Dutronc, d’Eddy Mitchell, de Pierre Vassiliu, de Barbara, de Serge Lama, de Johnny Hallyday, d’Yves Montand ou de Véronique Sanson, le tout sur des rythmes décalés dédiés au reggae et au dub ! Séduisant d’entrée de jeu avec des mélodies intemporelles revues et corrigées à la sauce jamaïcaine, Mato et ses invités nous posent avec diverses fortunes des hymnes comme « Pas de Boogie Woogie », « Je suis malade », « J’ai encore rêvé d’elle », « La vie en rose », « Qui c’est celui là ? », « Bernard’s Song », « Les portes du pénitencier » ou « Les feuilles mortes », le tout précédé d’un très inspiré « Il est cinq heures, Paris s’éveille » et entrecoupé d’intermèdes dub du plus bel effet. Si l’idée de passer des vieux tubes à la moulinette et de les mettre sur une compil n’est pas franchement une nouveauté, quand elle est conduite intelligemment et avec talent, il y a encore de quoi s’en réjouir. La délicatesse de l’interprétation, la classe des guitares et le velouté de l’harmonica (il fallait oser !) font le reste et il faut bien s’accorder à dire que cette rondelle est une des plus belles réussites dans le genre … Bravo !