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MR. ROUX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 14 octobre 2006
 

Ah si j’étais grand et beau …
(Distribution Foutadawa – 2005) 
Durée 57’43 – 13 Titres 

http://www.monsieurroux.com
http://www.foutadawa.com

Adepte du rock’n loose, Mr Roux a pris forme sur la scène du Sablier, un café-concert rennais, un jour de février 2004 … Rejoint par un second guitariste, Bertrand Thépaut alias Jauni Bernardo, et par un contrebassiste, Kevin Gravier alias Brandon Michel, le chanteur à la guitare et au ukulélé a très vite commencé à tailler des costards à la vie et aux gens pour en arriver à une sympathique (auto-)parodie qui vire plus souvent qu’à son tour au n’importe quoi structuré et franchement décalé ! Sur les scènes partagées avec Anaïs, Sinsemilia, Lavilliers, Mon Côté Punk ou encore Matmatah, Mr Roux a eu la chance de pouvoir partager sa musique une soixantaine de fois en un peu plus d’un an avec un public généralement conquis par ses chansons au fort goût de naturel. Confirmée par la sortie de son premier album en 2005, la bonne impression laissée par la musique de Mr Roux s’exporte aujourd’hui bien au-delà des limites de la Bretagne …

Mr Roux ne cherche pas l’artistiquement beau et le politiquement correct pour s’attacher bien au contraire à la description de l’homme tel qu’il est, avec ses petites imperfections et même avec ses gros travers. Maniant l’argot comme d’autres le font avec le fleuret, Mr Roux égratigne ses modèles de la plume mais sans jamais les blesser, en leur décochant quelques dards bien placés sans pour cela être gratuitement agressif. On passe d’un piano à une trompette via des percussions sommaires et même quelques bruitages pour en arriver à des sommets d’instrumentations relativement simplistes sur le papier mais tellement bien structurés que cela en devient un véritable régal sur la piste ! Croustillantes à souhait, des chansons comme « Petite Pouff », « Petit Rasta », « Le bouffon de la cité », « Le Clodo » ou « Ma mère la pute » traversent le blues, le folk et la bossa sans jamais avoir l’air d’y goûter et s’accrochent à l’esprit grâce à des rythmes attachants et à des refrains intelligents. Mr Roux ne s’alanguit ni sur sa condition ni sur celle des autres mais en brosse un portrait à la manière d’un Picasso du micro, plutôt juste et stylisé et utilisant autant le je que le tu pour au final adjoindre la sympathie au sourire … Un sacré bonhomme à qui il ne reste plus qu’à devenir « Grand et beau » pour être comblé !