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BONEY FIELDS & THE BONE’S PROJECT AU NEW MORNING pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 12 octobre 2006
 

BONEY FIELDS & THE BONE’S PROJECT
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 11 octobre 2006

 

http://www.boneyfields.com


Boney Fields est sans aucun doute un des artistes les plus attachants de la scène parisienne et il semblait évident qu’à force de hanter les soirées et les nuits blues de la capitale et de ses proches environs, non seulement le public mais aussi toute la profession lui rendrait la monnaie de sa pièce en se déplaçant en masse pour sa grand-messe du New Morning … Il plane sur la Rue des Petites Ecuries en ce 11 octobre des allures de grands soirs quelques minutes avant l’ouverture des portes et on reconnaît de-ci delà quelques très belles personnalités du monde du blues !

On grappille quelques minutes pour laisser entrer les retardataires et il est un peu plus de 21 heures quand les Bone’s lancent une belle intro un peu psyché pour mettre la salle en haleine et l’inviter à appeler le maître de cérémonie ! En rouge du bibi au pantalon en passant par son superbe manteau en cuir, le « Red Wolf » présente sommairement ses musiciens et se lance très rapidement dans un titre qui donne la couleur musicale de la soirée, l’excellent « I Wanna Get Funky » … Ce qui marque généralement les shows de Boney Fields, outre l’énergie dépensée par le groupe et son leader, c’est cette manière d’enchaîner les titres par volées de deux ou trois sans laisser la moindre seconde ni aux musiciens ni au public pour reprendre son souffle ! La recette fonctionne et si le New Morning est encore assez statique, les « Don’t Call Me Local », « Girl Insane », « We Play The Blues » et autres « Don’t Let It Get You Down » entrecoupés de soli individuels et d’improvisations très délicates ne vont pas manquer de le réchauffer et de mettre en valeur le génial guitariste Hervé Samb, le toujours parfait Mike Armoogum à la basse, Kiko Mattioli à la batterie, Jerry Leonide aux claviers et bien évidemment les cuivres de Boney, sa chère et tendre Nadège Dumas au saxophone et Pierre Chabrele au trombone. Enfin parti danser devant la scène, le public se régalera d’un dernier « Ain’t Doing Too Bad » avant une pause d’une vingtaine de minutes accordée aux musiciens pour se remettre d’une première heure de musique bien décapante !

On en profite pour saluer les amis présents dans la salle, les festivals majeurs comme Blues autour du Zinc, Blues de Traverse, Blues sur Seine et Blues en VO, la presse et les radios blues mais aussi les musiciens, de Lorenzo Sanchez à Amar Sundy en passant par Nina Van Horn, Lord Tracy de Jesus Volt, Juju Child, Janice deRosa et tant d’autres, puis on se remet très vite dans le bain pour un deuxième set très vif servi à grand coup de Stratocaster par Hervé Samb qui a choisi de changer d’instrument pour durcir un peu son jeu ! On traverse un impressionnant « Making It Funky » et on glisse dans des délires guitaristiques qui prouvent à qui en doutait encore que l’on peut associer feeling et technique et produire un jeu bien plus intéressant que celui d’un Ingwie Malmsteen sans chercher à en faire des kilos là où il n’y pas lieu de le faire. Boney Fields nous la joue tour à tour crooner puis entertainer à la James Brown et nous promène de bugle en trompette au travers de titres comme « Another Place In Blues », « Live In Peace » ou « Jump To The Blues » avant de nous quitter une première fois sur un vibrant « Broke & Hungry » qui donnera enfin à Nadège Dumas l’occasion de nous placer un de ses imposants soli de sax … Quel souffle !

On retrouve très vite The Bone’s Project pour un rappel en forme de medley de ses deux premiers albums, « Hard Work » et « Red Wolf », dans lequel on reconnaît des passages de « Stains », « Ride To The City », « Keep It Hot » ou « Thank You Baby », puis c’est au tour des amis de la blues family de rejoindre la scène pour un exercice cher à Boney, la jam session ! Accompagné de Fabien Saussaye au piano, Juju Child et Mohammed Kouyaté aux guitares, Davyd Johnson et Robbie Edwoods  aux saxophones, Rasul Siddick à la trompette, Julien Audigier à la batterie et Chuck A Luck à la basse, le fringant « Red Wolf » va s’amuser à faire tourner un « Let The Good Time Roll » très apprécié par l’assistance et juste entrecoupé par quelques plaisanteries et par un long extrait de « Sex Machine » qui finira de mettre le New Morning sur les rotules …

Boney Fields & The Bone’s Project ont une fois de plus réussi leur pari, celui de faire passer une bonne soirée à une salle pleine comme un œuf en lui servant un cocktail de blues, de funk et de jazz … Indiscutablement, Boney est un bluesman, et un très grand en plus, un de ceux qui travaillent la musique sous toutes ses formes et qui ne renoncent à aucune des manières d’aborder un riff. De la Rue de Paradis aux Grands Boulevards, la trompette magique de Monsieur Boney Fields aura laissé tout un quartier sous le charme d’une soirée qui avait un petit quelque chose de magique …  

Fred Delforge – octobre 2006