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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 08 octobre 2006
Tempo de Musica
(Iris Music – Harmonia Mundi – 2006)
Durée 51’08 + 51’27 – 16 + 16 Titres
http://www.iris-music.com
 Maître incontesté et sorcier alchimiste de la guitare brésilienne, Baden Powell a laissé son instrument orphelin en septembre 2000, alors qu’il n’avait que soixante trois ans … Six ans après sa mort, sa famille a fait le choix de nous proposer une sélection de pièces sonores inédites dans lesquelles on retrouve tout le génie et le talent qui animaient un homme qui a dédié sa vie à la création d’un phrasé qui lui était propre, d’une technique qui était la sienne. On ne fera pas le tour de la question en seulement deux CD mais il y a dans ce double volume une véritable matière capable de faire réfléchir sur l’héritage que Baden Powell a laissé à la musique ou plus simplement de nous le faire découvrir un peu plus intimement.
Se racontant lui-même lors de bribes d’interviews fort heureusement retranscrites en Français et en Anglais dans un splendide livret qui agrémente la longbox, Baden Powell revient sur ses études musicales, ses premières rencontres et ses voyages et ponctue le tout de restitutions au milieu desquelles on retrouve naturellement Jean Sébastien Bach et « Jeux Interdits » mais aussi « Rosa », « Periquito » ou « Samba de Benção » avec toujours autant de plaisir. Seul, à quatre mains ou avec le violon de Cusy De Almeida à ses côtés, sur ses propres compositions ou sur celles de Pixinguinha ou Moarcir Santos, Baden Powell se dévoile en concert ou en répétitions, chaque document d’archive provenant d’une tranche de vie piochée entre l’Amérique du Sud, le Québec ou l’Europe. Témoignage pour l’éternité, « Tempo de Musica » est à prendre comme un complément nécessaire, un ultime objet à accoler à des trésors comme « Rios das Valsas » ou « Os Afro Sambas » mais aussi à des lives enregistrés entre Montreux et Rio et entre Paris et Hambourg tout au long d’une carrière vouée au picking et à la samba … L’éternité à porté de main.
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