dimanche, 08 octobre 2006
STRINGERS IN THE NIGHT
CAC GEORGES BRASSENS – MANTES LA JOLIE (78)
Samedi 7 octobre 2006
http://stringersinthenight.free.fr
Stringers In The Night est un groupe qui nous a habitués à nous régaler à grands renforts de standards et si leur set du soir est sensé être essentiellement dédié à leur deuxième album, « Amis du Blues », ils nous ont réservé la surprise de commencer par le plus grand et par le moins agréable des classiques : le retard dans la livraison des CD et leur absence le soir du lancement de l’album !
On connaît le sens de l’humour de Gérard Chaumarel et d’Arnaud Vandevoorde et, fidèles à leurs habitudes, les deux complices ne vont pas se laisser démonter par le sort pour nous proposer un show qui nous réserve bien d’autres raisons de nous étonner. On commence un peu laborieusement par un « Clope Blues » dans lequel le duo a un peu de mal à entrer mais le concert va tranquillement prendre son rythme de croisière, traversant une quarantaine de minutes pendant laquelle Stringers In The Night nous invitera à découvrir ses nouvelles compositions, de « M’as tu trahi ? » à « Assis sur une bombe » en passant par « Elle court » et par « Blues ou Jazz », un morceau où Arnaud prend pour la première fois le micro, mais aussi à revisiter « Ronsard Boogie », « C’qu’on a en nous » et « Alabama blues », la reprise de JB Lenoir chère aux deux guitaristes.
On adore Stringers In The Night en duo mais quelle ne sera pas notre surprise de les découvrir en quartet puis en quintet ! Rejoints par le vieux complice de Nuage Rouge Serge Thomassin à la basse, par Julien Audigier à la batterie et par le Hoodoomen Fabien Saussaye au piano, Gérard et Arnaud vont séduire en nous proposant de l’inédit, des morceaux où l’électricité s’insère plus ou moins discrètement et où les deux légendaires chairmen quittent les tabourets pour non seulement se lever mais aussi bouger. Il y a des jambes dans Stringers In The Night et c’est bien là la grande nouvelle du soir ! On repart donc vers le premier album et on se repaît de « Trop de passé », « Indifférence Blues » ou « Caviar foie gras » avant de sortir pour la première fois sur scène les inédits « Amis du Blues », « Cigare limousine » et « O’cloque Blues » chanté par Arnaud et de faire deux clins d’œil au passé avec le western swing « Peach Tree Blues » et le volet Clapton du soir, « I Can’t Hold Out », sur lequel les duettistes se livreront à un combat dobro slide contre Strat’ 63. Magistral, d’autant que derrière ça joue non seulement juste mais en plus avec la banane !
Sacrilège, Stringers In The Night fait mine de partir un moment mais revient en duo pour son titre mythique qu’il ne joue pratiquement plus, le célèbre « Salut j’m’appelle Gégé », puis en quintet pour un final admirable sur « I Ain’t Got You » et nous quitte cette fois définitivement peu après 23 heures. La soirée était belle et musicalement riche, le café concert Luther Allison n’affichait pas complet mais regroupait une bonne partie des « Amis du Blues » des alentours … Il ne manquait que lui, « Amis du Blues », mais on se rattrapera dès mercredi ! Et en attendant, il y a déjà un premier acompte à prendre sur le site du groupe …
Fred Delforge – octobre 2006
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