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WINSTON McANUFF pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 02 octobre 2006
 

Paris Rockin’
(Black Eye – PIAS – 2006) 
Durée 48’51 – 11 Titres 

http://www.makasound.com 

Ce n’est pas sans raison qu’on le surnomme Electric Dread et s’il est né il y a près de cinquante ans dans une famille de pasteurs des collines de la Jamaïque, c’est à la musique et plus précisément au reggae que Winston McAnuff voue depuis un véritable culte. Trois albums enregistrés lors de la bascule entre les seventies et les eighties suffiront à lui faire entamer un tour du monde avant de mettre sa carrière entre parenthèses pour un moment. De retour sur le devant des bacs au troisième millénaire grâce à la réédition par Makasound de ses œuvres, McAnuff se fait des amis en France, enregistre « A Drop » avec Camille Bazbaz, tourne sur les gros festivals, rencontre les membres de Java et rejoint Erwan sur « Radio Cortex », son album solo … Juste retour d’ascenseur, c’est Fixi qui réalise « Paris Rockin’ », un album où l’on croise aussi bien son petit frère batteur Alexis Brossard que le dit Erwan, M, Cyril Atef et tant d’autres encore. Un projet all stars qui reste somme toute très discret et avant tout très riche en sons …

Winston McAnuff a passé l’age de ne faire que du reggae roots et sans surprise et il semble l’avoir très bien compris, le prouvant qui plus est avec un album où l’accordéon croise le violon et ou les cuivres flirtent avec les cordes, le tout sur un lit de percussions plutôt accueillant. Jeune et novatrice, la production laisse entrer les sonorités nouvelles dans un album où l’on sent les relents rap d’Erwan et le versant post-musette de Fixi ajustés au plus précis à une voix caractéristique qui fleure bon les vieux rastas de la trempe de Toots & The Maytals, The Wailers ou bien évidemment Bob Marley pour ne citer que les plus médiatisés. Agrémenté de l’apport vocal essentiel du mythique trio The Congos sur quatre titres mais aussi de la guitare discrète mais ô combien efficace de Matthieu Chedid sur la quasi-totalité des morceaux, « Paris Rockin’ » se présente à nous comme un instantané très festif qui sonne pratiquement live mais qui cache tout au fond de lui des trésors d’ingéniosité en matière d’arrangements et de mixage. Plus orientée soul et rock que purement reggae, cette nouvelle rondelle laisse planer quelques effluves de pavés parisiens qui se mélangent à d’autres plus caractéristiques à la Jamaïque comme la canne à sucre et la banane … Rien de tel qu’un bon « Rock Soul », un « Paris Rockin’ », un « Treat Me Good » ou un « Quiet Room » pour vous donner la pêche toute la journée et pour vous mettre invariablement de bonne humeur. C’est un peu comme un billet d’avion Paris Kingston en première classe proposé à un tarif défiant toute concurrence, un de ceux qu’on ne trouve pas chez les compagnies low cost mais qui méritent qu’on se penche attentivement dessus … Embarquement immédiat !