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MARIANNE JAMES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 octobre 2006
 

Marianne James
(Warner – 2006) 
Durée 41’31 – 11 Titres

http://www.marianne-james.com
http://www.warnermusic.com
 
Découverte avec « L’Ultima Récital » où elle campait la diva Maria Ulrika Von Glotte aussi lyriquement parfaite que démoniaque, Marianne James a longtemps joué un personnage qui allait comme un gant à sa grande stature et a au passage hérité d’un Molière du Meilleur Spectacle Musical récompensant onze années de tournée avec une œuvre où elle revisitait Mozart et les Sex Pistols. Reconvertie dans la télé à bon marché, elle a ensuite contribué à la renommée éphémère de stars peu académiques avant de se décider à abandonner les rôles faits sur mesures et les costumes trop bien ajustés pour se livrer enfin telle qu’elle est, avec ses forces et ses faiblesses, avec son passé de guitariste jazz, de chanteuse qui évolue sur trois octaves, de troubadour des rues et de coach vocal. Il aura fallu vingt ans à l’artiste pour réussir à se mettre les idées en place, vingt ans pour achever un grand écart musical entre blues, bossa, rock, reggae et gospel et pour finir par sortir son album, un ouvrage qui lui ressemble tellement qu’elle ne lui a pas donné d’autre nom que le sien … Un joli cadeau non ?

Véritable melting pot musical où chacun a apporté un peu de grain à moudre à Marianne, cette première œuvre personnelle voit de belles signatures émailler son livret, David André bien entendu mais aussi Jérôme Goldet, Eric Gracient et même Laurence Boccolini côté plume et partition, Jacques Ehrhart côté réalisation … Parfois irrévérencieuse avec des morceaux comme « Les People », mais tellement juste, Marianne James s’avoue « Fragile » et nous promène en musique avec les rythmes caribéens de « Dans ma rue » ou encore avec « Corps et âme », un imposant spiritual dédié à l’amour … Très teintée variété justement pour la variété des registres traversés, la musique de Marianne James est simple et naturelle, vive et colorée, et sait habilement tirer parti d’une voix exceptionnellement attractive et d’un charisme fort. S’affirmant aujourd’hui comme « Une chanteuse de chansons », la diva fait le voyage en sens inverse et se change en femme pour nous présenter un album où elle ne donne pas de leçon, ne de morale ni de chant, un album simple comme bonjour dans lequel elle évoque le quotidien, l’humour bien entendu, l’amour aussi et plus généralement la passion. Ca se traduit par des morceaux comme « La nuit », « Tout te tue », « Fringantes, fringuées » ou « Patati, Patata », des morceaux qui n’essaient ni de se prendre pour des standards, ni de se prendre pour autre chose que de la musique de tous les jours, une sorte de petit bonheur quotidien sur lequel on tombe en allumant la radio et qui à l’arrivée séduit rien que pour ça ! Pas franchement impérissable mais ce n’était sans doute pas non plus le but recherché …