|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
vendredi, 29 septembre 2006
The Mediation Project Two – Second System Syndrome
(Dreaming – Musea – 2006)
Durée 49’16 – 15 Titres
http://www.liahproject.com
http://www.musearecords.com
 Il aura fallu plus d’une année de recherches et de triturages en tous genres pour permettre à Guillaume Cazenave d’enregistrer un successeur à l’excellent premier épisode de son « Meditation Project » … Ajoutez à cela le temps passé à faire vivre cette œuvre décadente et vous comprenez mieux pourquoi il y a presque trois longues années que l’on n’avait pas ou peu entendu parler de ce jeune homme aussi brillant que dérangeant ! Toujours en solo et toujours aussi torturé, l’artiste approfondit son versant metal tout en conservant sa démarche expérimentale et nous assène un nouvel opus coup de poing d’une infinie violence. Différent de « Worship Scraped » non seulement par la durée de ses plages mais aussi par leur contenu, même si l’idée de base reste toujours axée autour des dérives religieuses et historiques, « Second System Syndrome » reprend le fil conducteur là où il avait été précédemment coupé …
Fait de petites explosions parfaitement maîtrisées ou au contraire de gros égarements musicaux totalement incontrôlables, ce nouvel opus affirme plus ouvertement ses influences majeures, qu’elles soient logiquement empruntées à Devin Townsend ou plus subrepticement à Pink Floyd. Jamais totalement progressif mais jamais totalement metal non plus, Guillaume Cazenave parvient à marier les sons électroniques aux sons organiques et en tire une improbable mixture faite de foudre et de flammes mais aussi de charme et de sensualité. On appréciera le côté faussement malsain d’une voix qui se fait totalement imprévisible pour mieux surprendre à chaque instant et la superposition de sons apparemment incompatibles qui accentue en permanence le côté vertigineux d’un album qui, au fur et à mesure qu’on y entre, devient de plus en plus versatile. A la fois architecte tourmenté et bâtisseur de l’impossible, Guillaume Cazenave nous a construit un bâtiment plein de recoins qu’il faudra arpenter de long en large pendant un sacré moment avant d’y trouver une porte d’entrée suffisamment large pour pouvoir y pénétrer entièrement. Pas bégueule, il nous en fournit quand même la clé et nous prévient d’ores et déjà que son jeu d’arcades comportera ensuite un troisième étage, « Trunity » … On n’a donc pas fini de se creuser les méninges !
|
