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KARLEX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 27 septembre 2006
 

Ghetto fabulous
(Lil’People Records – Daruma – Codaex – 2006) 
Durée 47’44 – 10 Titres 

http://www.myspace.com/karlex

Né à Cap Haïtien, Karlex a vécu son adolescence du côté de New York et y a formé son premier groupe, parvenant même à se produire avec lui au mythique CBGB, le club rock le plus undergroung de la Big Apple … Retourné en Haïti dans les années 90, le jeune songwriter a senti l’appel de ses racines se mélanger avec les influences puisées chez Curtis Mayfield, Bob Marley, les Rolling Stones et Jimi Hendrix et a commencé à tapisser ses cahiers de chansons travaillées entre soul, funk et reggae. Accompagné de Christophe Lebreton aux claviers, Alain Cahuzac aux guitares, Fred Bidou à la basse et Laurent Pourssereau à la batterie, Karlex tempère sa voix profonde et colorée avec les chœurs délicieux de Yasmina Sayah et nous propose un premier album intégralement sorti de son esprit, un album composé à l’ombre du flamboyant, comme pour mieux exorciser la souffrance de son peuple et l’histoire d’un pays où le mysticisme est omniprésent. Remarqué au dernier Midem, Karlex entame une tournée française et s’arrête régulièrement du côté des Fnac pour y présenter son travail … 

Très orientée pop, la musique de Karlex ne renie en rien ses origines mais sait les adapter pour les rendre encore plus charmeuses et pouvoir ainsi entreprendre sans trop de difficultés l’assaut des oreilles d’un public friand de R&B, de hip hop, de jazz ou d’afro. Accentuant son capital charme par de petites intonations sensuelles, Karlex nous sert deux premiers titres très racoleurs avant d’enfoncer le clou d’une bonne moitié avec « Ghetto Fabulous », le tittle track de l’album qui ne manque pas de réduire à l’état de poussière les dernières souches de résistance qui restaient en suspens chez les plus dubitatifs. Il ne reste plus dès lors qu’à se lâcher et c’est ce que Karlex fait, nous servant coup sur coup des morceaux particulièrement ambitieux comme « Farewell Angel », « Joker Man » ou « Where Is Love … If There’s Love » capables de métisser avec justesse ses deux cultures, la caribéenne d’une part et l’occidentale de l’autre. Si Karlex semble avoir fait le choix d’en garder un peu sous le coude pour revenir encore plus fort dans quelques temps avec un deuxième ouvrage, personne ne pourra contester la qualité de ce qu’il a mis dans cette première œuvre très prometteuse pour l’avenir. Un bon départ …