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CONDKOÏ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 26 septembre 2006
 

Still Ready
(Crash Disques – PIAS – 2006) 
Durée 32’02 – 13 Titres 

http://www.condkoi.com
http://www.crashdisques.org

Sorti vainqueur d’un bras de fer judiciaire qui les opposait à la Grande Muette pour une sombre affaire de nom et de pochette d’album, leur second opus « Evilution » mettant en scène de manière un peu irrévérencieuse un véhicule de pointe de la Glandarmerie Nationale, Condkoï a obtenu non seulement le droit de continuer à exercer le punk-rock sous son nom de baptême mais a gagné au passage le soutien de toute une génération de fans bien décidée à ne pas se laisser museler sans réagir. C’est donc porteurs des espoirs de tout un public et motivés comme jamais mais sans rancœur excessive que Guillaume (chant), Pedro (chant et percus), Thomas (guitare), Baptiste (batterie) et Jérémie (basse) ont mis le pied à l’étrier pour nous sortir la galette qui déchire sa race, le concentré de riffs bétons et de petites phrases assassines fort à propos à une époque où les manipulations politiques opportunistes vont se faire de plus en plus nombreuses. Les Tarnais sont donc de retour et veillent au grain tout en conservant à l’esprit leurs leitmotivs originels : le punk hardcore et l’humour !

Gonflé à un point qu’on le sent prêt à exploser au moindre choc, « Still Ready » a l’allure d’une bombe, la puissance d’une bombe, le souffle d’une bombe … Et en plus c’est une bombe ! Une de celles qui décapent les tympans l’air de rien, en leur mettant deux grammes de mélodie en assaisonnement de deux kilos de guitares … On sent bien la subtilité des djembés qui tempèrent une batterie agressive au possible, une ébauche de chant partagée entre Français et Anglais avec chaque fois le même bonheur, un gros son tout droit venu de la baguette magique animée par Plume … Et pourtant, ça reste bestial, bruitiste, gras et laiteux comme une huître d’été ! Condkoï ne fait pas dans la dentelle et s’impose comme le pourfendeur des fascistes et des racistes, le José Bové de la mal-vie et des abus de pouvoirs en tout genre. Engagé parmi les enragés, Nico de Tagada Jones vient poser sa voix sur « TV » et en fait un hymne que l’on jurerait écrit pour son groupe, donnant une réponse en couleur à d’autres jolis pamphlets comme « La blonde », « Lost In Kemnitz », « Le futon » ou « Chicken Run » et aux deux gâteries douces-amères qui clôturent l’ouvrage, « Mozeur Feukeur » et son big riff piqué à AC/DC et enfin « Sorry Man » immortalisé en live avec un improbable break du « Take My Breath Away » de Berlin rendu célèbre par le film « Top Gun ». A tout seigneur tout honneur, Condkoï renvoie l’ascenseur aux pandores albigeois en apposant leur logotype correctement orthographié sur sa batterie et nous quitte sur le clip vidéo de « Still Ready » qui fait office de bonus … Alors rancuniers ou pas les Condkoï ? Une chose est certaine, c’est qu’il devrait y avoir du keuf aux concerts …