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THE LONG WINTERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 25 septembre 2006
 

Putting the days to bed
(Munich Records – Nocturne – 2006) 
Durée 54’31 – 15 Titres 

http://www.thelongwinters.com 
http://www.nocturne.fr
http://www.katspirit.com
 
Combo allumé venu de chez les allumés, The Long Winters aurait pu passer inaperçu parmi les siens et pourtant sa troisième rondelle a fait le voyage direct de Seattle jusqu’à Paris pour séduire un public français en mal de sensations vraies … Etrange au possible, la musique de Nabil Ayers (batterie et voix) et des deux multi-instrumentistes Eric Corson et John Roderick pourrait être qualifiée de ‘ni-ni’ tant le registre défloré s’avère délicat à cerner, s’évertuant en permanence à n’être ni rock, ni pop, ni folk et prenant pourtant un peu de chacun de ces genres en même temps. Enregistré en l’espace d’un mois, « Putting The Days To Bed » aborde des sujets simples aux limites de la banalité et leur donne une impulsion pour les transformer en chansons capables de faire bouger les foules … Et pour ce qui est de bouger, nul doute que le public va s’exécuter puisque à un réel talent de songwriting s’ajoute une bonne dose de charisme qui pousse le groupe à donner le meilleur de lui-même quand il foule les planches !

En attendant de découvrir The Long Winters sur deux dates dans l’hexagone en support de Keane dont le clavier s’avoue ouvertement fan du groupe, on se penche sur un ouvrage riche et séducteur qui fleure bon le mélange délicat du pop rock et de l’indie pop et qui rappelle par moments des groupes de la trempe d’un R.E.M. et d’autres gâteries du même genre. Rehaussés occasionnellement d’une légère couche de cuivres, d’un dulcimer, d’une pedal steel ou d’un orgue Hammond, les morceaux sont paradoxalement très dépouillés et particulièrement complexes à la fois, ce qui ne manque jamais de leur donner une touche singulière et pour le moins surprenante. On succombe autant aux petits tempos très secs et très rythmés qu’aux mélodies plus calmes et lancinantes qui marquent de toutes petites étapes dans un voyage improbable au bout de l’individu où l’on découvre des trésors d’architecture moderne comme « Ultimatum » décliné en version simple et en bonus acoustique ou encore « Pushover », « Clouds », « Honest » et tant d’autres. Simple et profond à la fois, torturé et en même temps très limpide, « Putting The Days To Bed » est un de ces albums que l’on mettra un certain temps à comprendre puis à assimiler alors que tout compte fait, il suffit de l’écouter pour parfaitement le sentir …