lundi, 25 septembre 2006 Tout va bien (Europacorp – 2006) Durée 38’53 – 11 Titres + DVD
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Blonde et Belge à la fois, au risque de passer sur le papier pour une bonne bière ou encore pour Annie Cordy, Zoé est une de ces jeunes filles qui vous mettent de bonne humeur dès qu’elles entrent dans une pièce. Vive et originale, la chanteuse se démarque d’entrée de jeu de ses petites camarades en faisant le choix de ne ressembler à personne en particulier et à elle seule en général, comme le véritable caméléon qu’elle avouait jadis être sur un lointain single enfantin. Pianiste de conservatoire puis choriste de Maurane, Zoé deviendra par la force des choses la première chanteuse d’une écurie de cinéma, Europacorp, la société de production de Luc Besson. Rompue à l’exercice de la scène où elle se lance dans des délires impressionnants et où elle rejoint Higelin ou Bashung et reprend Queen, elle se fait accompagner sur son premier opus de quelques grands musiciens de studio comme Matthieu Rabaté et Christophe Deschamps à la batterie, Nicolas Muller à la guitare et à la basse ou Mino Cinelu aux percussions. Dire qu’elle a plusieurs as dans la manche est presque une évidence …
Zoé, c’est l’humour et la sensualité à l’état brut, un petit côté femme fatale d’une part et bourgeoise bien pomponnée de l’autre, un habile mélange où l’on retrouve un peu de Sœur Emmanuelle et de La Pompadour associées dans un habile mouvement qui tend vers de la chanson intelligente et légère à la fois. Lucide et engagée, Zoé nous adresse des messages clairs et les tempère avec des chansons drôles en usant à chaque fois d’un verbe fin et d’un style direct et fort. On reprochera peut-être à certaines pièces de sonner un poil trop près de la variété comme le fait le très dansant « Je veux tout » et on s’efforcera donc de s’attarder sur des oeuvres plus osées comme l’excellent « Mal à la terre » ou les très honorables « A vendre », « Barbie » et « Maman » qui entrent plus ou moins ouvertement dans le creuset de la Nouvelle Chanson Française ou encore sur un impressionnant duo avec l’icône flamande Arno qui lui sert pour l’occasion d’« Amant comptant ». On ne se quittera pas sans retourner la rondelle, DualDisc oblige, pour découvrir sur la face DVD un documentaire exclusif qui nous présente la Bruxelloise « De la scène au disque » et qui met un argument supplémentaire dans la balance pour faire pencher notre cœur dans la direction d’un succès commercial annoncé … Ce n’est peut-être qu’un premier album, mais il a déjà tout ce qu’il faut où il faut !
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