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PLUG&PLAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 22 septembre 2006
 

Deep in my beer
(Autoproduction – Brennus – 2006) 
Durée 48’51 – 12 Titres

http://www.plugnplay.fr.tc
http://www.brennus-music.com 

Venir d’une région où le champagne joue au Pape et fait des bulles plus souvent qu’à son tour et prôner malgré tout la suprématie de la bière, il ne devait y avoir que Plug&Play pour oser un tel sacrilège … Et c’est bien la dernière fois que l’on utilisera ce terme puisque tout ce qui suit n’est que pur bonheur, un bonheur que l’on partage avec six bienheureux Champenois venus de l’Aube qui se partagent les micros et les amplis au sein d’une formation dans laquelle on compte deux chanteurs, Fred Randrianasolo et Bruno Dujeancourt, mais aussi deux guitaristes, Christophe Andrieu et Michel Brassart, et une section rythmique faite de Jean-Philippe Pontoizeau à la basse et d’Eric Varache à la batterie. Remarqué avec un premier maxi plutôt encourageant, Plug&Play se devait de confirmer avec un bon gros album de rock à connotation sudiste et c’est désormais chose faite, certes non sans difficultés, et qui plus est bien faite !

Il ne manquera sans doute que la barbe à Plug&Play pour qu’on ne l’assimile définitivement à ZZ Top et c’est tant mieux car si sa musique y puise ses racines sans aucune objection possible, le panel de sonorités du groupe semble beaucoup plus ouvert vers le rock généraliste et vers un blues rock particulièrement large que celui des Texans. Disciples de Natchez et de son guitariste Manu Aeschbach auquel ils offrent une démonstration de slide et un solo ravageur sur « Southern Beat », les Plug&Play nous font faire le tour du propriétaire avec un album qui montre leur belle capacité à écrire des chansons qui tuent. Si l’on remarque quand même quelques toutes petites failles bien naturelles sur les morceaux les plus tarabiscotés, on salue unanimement une formation qui sait devenir dévastatrice dès lors qu’il s’agit de poser des gros riffs bien joufflus sur des rythmiques carrées et leur associer des soli venus du plus loin que puisse aller l’inspiration d’un simple mortel. Dépassant d’au moins deux mètres le minimum syndical, « Deep In My Beer » traverse le southern rock avec maestria mais sait aussi se perdre à l’occasion dans le blues acoustique avec résonateur sur des pièces comme « Red Riva’ Blues », voire même jusque dans un bon gros pub rock que ne renierait pas le vieux Docteur Bonne Bourre … Ca joue sec et dru et pour tout avouer, on s’attend presque à voir débouler un « Route 66 » au détour d’un « Killer Kowalski », d’un « Drummer Show » ou d’un « Another One Goes Down » tant ça cadrerait bien dans le paysage ! Mais Plug&Play a fait le choix de ne proposer que ses compositions et il faudrait vraiment être un sacré malotru pour oser leur en contester la légitimité. Un album à applaudir des deux mains, et vigoureusement en plus, même si le risque de renverser sa bière est plus qu’évident …