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LA BLANCHE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 21 septembre 2006
 

Disque d’or
(La Manufacture du Disque – L’Autre Distribution – 2006) 
Durée 50’29 – 11 Titres

http://www.lablanche.org 
 
La dérision, le naturel et le décalage sont des attributs qui semblent indissociables de La Blanche, un groupe qui aura vu le jour presque par accident à l’horizon 2000 … Un magnéto quatre pistes et quelques chansons appelées modestement « démos » suffiront à leur ouvrir d’entrée de jeu les portes de France Inter chez qui « Bart part à la pêche aux coquillages » fera un premier bout de chemin. Structuré pour l’entrée dans le nouveau millénaire avec l’arrivée de Mademoiselle Murer au violoncelle et de Stéphane à la batterie, La Blanche sort un premier album dédié au RMI et à ses bienfaits qu’il intitule tout naturellement « Michel Rocard » en guise de remerciement à son inventeur. Rejoint coup sur coup par Gil à la guitare et par différents Stéphane à la batterie, Eric La Blanche perd son bassiste et choisit de ne pas le remplacer, faisant tourner l’instrument entre les divers musiciens présents dans le groupe pour finir par livrer un deuxième album toujours plus fou né pompeusement sous le couperet d’un « Disque d’or », comme pour être certain d’en avoir eu au moins un dans sa vie …

Bluettes alléchantes et triturages organiques du plus bel effet tapissent un parterre fait à parts égales de chansons ravageuses et d’electro bourrée d’arrangements inattendus mais aussi d’un mélange de tendresse et de lubricité auquel on ne s’attendait assurément pas. Décapant, « Disque d’or » ne se cherche pas d’excuses mais explique le pourquoi du comment de la morosité ambiante en invoquant la faute toute entière rejetée sur « La mort à Johnny » ou en paraphrasant autour de la justification d’un état « Alcoolique » qui semble presque logique eut égard à la conjoncture. De « Tout est parfait » à « La croisée » en passant par « Adélaïde », par « Le martien à grosse tête » ou par « Je suis une maison close », on redécouvre à la fois Bashung et Gainsbourg mais aussi Ferré et Thiéfaine sans jamais tomber dans la pâle copie pour au contraire s’inspirer du meilleur de chacun et créer à l’arrivée un style très fort et très personnel. On appréciera tout particulièrement le contraste donné par la cohabitation du chuintement délicieux du violoncelle, du tranchant des machines, de l’égrènement d’arpèges ou au contraire de la fulgurance des guitares … La Blanche est versatile et sensuelle, La Blanche est dangereuse et attirante, La Blanche arrive sur la ville et n’a pas fini de vous en faire voir … de toutes les couleurs ! Vous aurez été prévenus et en attendant la sortie de l’album on vous recommande d’aller en découvrir des extraits sur le site du groupe et de jeter un œil à sa newsletter qui mérite largement le détour …