jeudi, 21 septembre 2006
Les paradis disponibles
(Note A Bene – Warner Music France – 2006)
Durée 51’22 – 13 Titres
http://www.aldebert.com
 Aldebert est un artiste, un vrai de vrai, un pur et dur … D’une naissance à Paris à une éducation à Besançon, la jeunesse du jeune Guillaume sera partagée entre des groupes à l’avenir éphémère et des études consommées en dilettante mais aussi entre des chansonniers de la trempe de Brel, de Brassens ou de Gainsbourg … Toujours la tête en l’air, celui qui se destinait à une carrière de photographe prendra la plume en 1999 et commencera à écrire des chansons pour publier un premier album un an plus tard et entamer une carrière musicale en se produisant au Montreux Jazz Festival mais aussi en première partie de Tom Novembre ou d’Hubert Félix Thiéfaine à qui il rendra hommage sur le tribute « Les fils du coupeur de joints ». Un deuxième ouvrage au printemps 2003 fera passer Aldebert du côté des incontournables de la chanson française et lui ouvrira les portes de La Cigale et des Francofolies. Sonnant les cloches annonciatrices de « L’année du singe » en octobre 2004, Aldebert confirme instantanément son statut et s’offre son premier Olympia, sold out trois semaine avant l’heure, mais aussi son premier live … Remis de ses émotions, le chanteur à textes nous présente son quatrième album annoncé pour l’automne prochain.
C’est à un jeu nouveau que se livre Aldebert, un jeu qui perpétue les traditions établies mais qui en adapte quelque peu les règles en s’autorisant des facéties amusantes mais aussi et surtout en défrichant une très grande diversité de registres. Il reste bien évidemment la tendresse de l’artiste, tout comme il reste son sens pointilleux de l’écriture, mais la simplicité est de mise et Aldebert s’efforce de jouer de façon très spontanée avec des mots accessibles et directs. Rimes adorables et chansons parfaites parsèment un ouvrage où l’on croise la déclaration d’amour que toute promise souhaiterait entendre, « Lulue Marlène », une crise d’angoisse existentielle avec « C’est comment là haut » mais aussi un exploit entre world et pop avec « L’Homme songe » sur lequel apparaissent Matar Sall et Joyce ou encore un essai de piano bastringue avec « Des chatons dans un panier » qui apporte une petite couleur intimiste à un ouvrage pourtant très ouvert sur l’extérieur. Feuilletant un « Album photo » aux reflets sépia ou soufflant des « Bulles de savon » pour les faire délicatement éclater, Aldebert s’épanche sur une « Amoureuse » attendrissante ou évoque une « Première fois » pleine de déconvenues mais aussi de sentiments forts et vrais. Définitivement décidé à révolutionner la chanson française en lui apportant à la fois le naturel et le culturel, Aldebert signe de la pointe de son épée un album plein d’humour et doté d’une classe infinie que l’on pourra découvrir à partir du 16 octobre avant de le suivre sur les routes jusqu’en 2007 …
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