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TONY JOE WHITE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 20 septembre 2006
 

Uncovered
(Munich Records – Nocturne – 2006) 
Durée 53’24 – 10 Titres

http://www.tonyjoewhite.com
 
Il y a plus de trente ans que Tony Joe White promène un style très personnel sur les routes du blues, un style qui mélange un swamp tout naturel si l’on tient compte de ses origines louisianaises mais aussi beaucoup de blues roots et un poil de soul pour servir de liant au tout. Grasse et crasseuse, la musique de l’icône du bayou est généralement un régal pour les amateurs du genre et si certains sont restés quelque peu sur leur faim à la suite de ses dernières explorations musicales, c’est à un album très rassurant qu’ils vont être confrontés avec « Uncovered ». Enregistré majoritairement dans son fief de Nashville, ce nouvel opus reçoit la visite des amis venus contribuer directement à l’œuvre ou simplement passés faire un petit geste amical pour un duo ou même plus discrètement pour un featuring. Sans rien bouleverser à un paysage où si tout est harmonieux rien ne semble potentiellement muable, Tony Joe nous sert un album très convenu mais surtout très convenable. On n’en attendait pas moins de sa part !

De cuivres décoiffants en B3 voluptueux en passant par des traits d’harmonica d’une efficacité inouïe, « Uncovered » est un album dont l’ambition première n’est autre que d’apporter bonheur et harmonie à un public pointilleux tant sur la teneur des morceaux que sur la qualité de l’interprétation. Avec sept nouvelles compositions et trois relectures de ses propres œuvres, Tony Joe White démontre d’une part qu’il est loin d’avoir tout donné et de l’autre que les années passées au service de la guitare n’ont en rien émoussées une envie de bien faire qui reste considérable. Rejoint par Mark Knopfler sur « Not One Bad Thought », par J.J. Cale sur « Louvelda » ou encore par un époustouflant Eric Clapton qui se fend de quelques riffs bien sentis sur un épatant « Did Somebody Make A Fool Out Of You », White parvient à faire sortir de leurs gonds des gens dont les styles pourtant d’habitude si facilement identifiables se fondent très discrètement au sien, preuve que rien n’est jamais définitif dès lors que l’on parle de musique. Les guitares parlent plus qu’elles ne jouent, les rythmiques sont impressionnantes de naturel et, cerise sur le gâteau, la version revisitée de « Rainy Night In Georgia » finira de renvoyer les derniers alligators vers le marais en attendant que notre Crocodile Dundee de la six-cordes ne soit disposé à repartir à la chasse à la grosse bébête qui mord à pleines dents. Quand on a une voix aussi rugueuse que celle là, un jeu aussi inspiré et un talent de composition comme celui de Tony Joe White, c’est presque pêcher que de ne pas sortir plus souvent des albums de cette trempe ! A bon entendeur …