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O.C.BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 19 septembre 2006
 

I’m Laid Back
(Autoproduction – 2006) 
Durée 47’05 – 12 Titres

http://www.ocblues.com 
 
On les avait découverts avec une imposante démo gorgée de reprises il y a un an, les revoilà cette fois avec un véritable album essentiellement fait de compositions … Entre temps, O.C.Blues se sera offert le Prix Electrique du Tremplin Blues sur Seine 2005 et aura eu tout le loisir d’affirmer un style très personnel qui n’a pas à rougir devant les géants du Chicago blues, de la soul, du rhythm’n’blues et même du jazz. Décliné en septet avec d’une part Renaud Cugny aux ivoires et les trois frères Cosoleto, José à la guitare et au chant, Dominique à la basse et Tony à la batterie, et de l’autre les O.C.Horns avec Georges de Martino à la trompette et aux arrangements, Joan-Vincenc Lanzillotti à la trompette et Fabrice Vaure au saxophone, O.C.Blues persiste et signe dans la voie d’une musique très professionnelle en nous offrant un album d’une rare intensité et surtout doté d’une réalisation et d’une production impeccable … Enregistré en l’espace de deux mois du côté de la Côte d’Azur, l’ouvrage s’affiche comme une des grosses sensations de la rentrée 2006 !

Prêt à bluffer son public avec des compositions aux allures de vieux standards, O.C.Blues place la barre très haute et s’engage d’entrée de jeu dans la pièce d’orfèvrerie qui donne son nom à l’album. Porté par un Renaud Cugny impressionnant de fraîcheur et par son frontman aussi brillant guitariste que chanteur inspiré, le groupe ne se contente pas de laisser filer les notes mais leur donne au contraire une âme en leur insufflant la petite flamme qui contribue à la naissance des grandes œuvres, celle que l’on voit scintiller dans les yeux des musiciens dès lors qu’ils mettent leurs amplis en mode On. Epoustouflant de finesse, de groove et de sensualité, des titres comme « Love Is Over », « Coffee Shop », « Blues Night » ou « Road Song » prennent leur appui sur une section de cuivres omniprésente ou l’utilisent au contraire comme support discret pour mieux varier les plaisirs mais s’accordent à l’arrivée pour contribuer à une réussite d’ensemble totale et irréprochable qui se voit complétée par deux sympathiques surprises, le « A Change Is Gonna Come » de Sam Cooke qui s’avère être la seule reprise de l’opus et un excellent « I Need More Time » qui nous présente O.C.Blues dans une étonnante mouture acoustique et en slide. On regrettera juste que la beauté de l’artwork ne soit pas en totale adéquation avec celle de l’album mais nul n’est parfait et on se console en se disant que Renaud Cugny est bien plus à l’aise derrière le clavier d’un orgue Hammond que derrière celui d’un ordinateur … Avec O.C.Blues dans ses rangs, l’autoproduction a encore de belles heures devant elle !