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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 16 septembre 2006
Duo acoustique
(Autoproduction – 2006)
Durée 15’20 – 5 Titres
http://www.vincent-eyr.com
 Remarqué en groupe grâce à trois albums et notamment au double « Alter Ego » sorti en 2004, Vincent Eyr fait un retour sur le devant de la scène en duo avec pour seul accompagnateur un complice guitariste qui lui donne une nouvelle consistance et qui apporte une nouvelle couleur générale à une formule qui avait pourtant déjà tenté de faire ses preuves … Se chargeant au passage des chœurs, Ludovic Merlaud teinte la musique de Vincent Eyr d’une pointe de folk à l’américaine et compense intelligemment les quelques petites lacunes et imperfections qui parsemaient les précédents efforts. Conçue pour assurer la promotion d’un spectacle basé sur son dernier album, cette rondelle en reprend les ingrédients et les met en valeur avec des arrangements d’une finesse et d’un raffinement qui confirment que la piste ouverte il y a deux ans ne demandait qu’à être débroussaillée en profondeur !
Vincent Eyr semble avoir enfin trouvé l’équilibre parfait entre son jeu et son écriture, un juste milieu qui lui faisait encore un peu défaut et qui le conduisait à trop s’inspirer des artistes existants au détriment de sa propre créativité … Teinté d’une légère touche de jazz et d’un folk qui vire discrètement vers l’oriental ou le rock, le travail de composition se veut léger, presque aérien, tandis que celui de l’écriture est nettement plus concentré. De mots forts en phrases assurées, Vincent Eyr nous dessine des routes qui vont d’un hypothétique « Enfer » à un « Messie » salvateur en traversant le « Bizarre » et le « Vide » et nous salue bien bas, « Tchâo » … Les mélodies tiennent au corps et la voix trouve définitivement la tessiture adaptée à chaque situation, permettant au duo de briller là où le groupe nous laissait un peu sur notre faim. Superposition de belles notes et de rimes attachantes, ce nouveau maxi tient ses promesses en ne se dispersant pas pour au contraire donner une très forte sensation de plénitude et de maturité. On n’en attendait pas moins d’un artiste dont on savait qu’il y avait au fond de lui de nombreuses sensibilités à partager … C’est désormais fait, et bien fait en plus !
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