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PAUL DESLAURIERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 15 septembre 2006
 

Ripping into red
(Productions ZEB – 2006) 
Durée 58’47 – 11 Titres

http://www.paul-d.ca

Considéré par ses pairs mais aussi par le public comme étant un des meilleurs guitaristes canadiens, Paul Deslauriers est en prime un chanteur à la voix exceptionnellement chaude et intéressante ! Ajoutez à cela une culture musicale colossale et des collaborations avec des artistes aux registres aussi variés que Garou et Dawn Tyler Watson et vous obtenez un véritable personnage polyvalent capable de donner autant dans le delta blues acoustique que dans des envolées de guitares qui flirtent avec la très haute tension en terme d’électrification … Accompagné de Greg Morency à la basse et Sam Harrisson à la batterie, Paul conduit le Paul Deslauriers Band depuis déjà quelques années et tourne avec lui dans tout le Canada, apportant au public une musique qui va de l’Inde au Mississippi en passant parfois par Liverpool dont quelques relents tenaces s’insèrent sur un nouvel album très vivifiant !

Versatile en diable, le Paul Deslauriers Band nous pousse dans nos derniers retranchements dès le titre d’introduction et, au risque de se faire taxer de groupe de hard rock avant même que la première minute ne soit écoulée, nous enfile en cascade moult descentes de manche et soli aériens bourrés de distorsion et de reverb. Si « Yes Man » relève donc de la tuerie organisée, le deuxième morceau persiste et signe dans le riff lourd mais commence lentement mais sûrement sa descente progressive vers un bon gros blues de derrière les fagots. On glisse tranquillement vers une première adaptation de Robert Johnson, le très groovy « Steady Rollin Man » qui donne une parfaite démonstration des talents d’arrangeur de Paul Deslauriers, puis jusqu’au « Strawberry Fields Forever » des Beatles partagé entre un départ copie carbone et un final très ingénieux qui n’a pas fini de dérouter les puristes. C’est ensuite un Paul Deslauriers crooner qui nous invite à un « I’m Born Again » qui porte dans ce cas précis très justement son titre, puis à une véritable merveille ethnique, l’indianisant « This State Of Grace » qui mélange avec un raffinement infini tablas, sitar et guitare bluesy et folk. Difficile de succéder à un tel trésor d’inventivité et pourtant des morceaux comme le foudroyant boogie « Blues Got The World … » ou encore le second titre de Robert Johnson, « Me And The Devil », s’en sortent avec les honneurs pour compléter avec un talent évident un album d’envergure internationale. Reste à souhaiter que le succès soit au rendez-vous car il y a là-dedans de quoi faire autant d’heureux du côté rock que du côté blues …