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PURPLE CAT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 13 septembre 2006
 

Blue Petunia
(Autoproduction – 2006) 
Durée 22’57 – 7 Titres

http://www.purplecat.fr

Converti au blues après avoir découvert Muddy Waters en live à Antibes en 1974, René Perrier est devenu harmoniciste grâce à Jimmy Reed mais aussi et surtout à Jerry Portnoy qui reste à ce jour son mentor. De son côté, le batteur Charles Malnuit a longtemps évolué dans le hard rock et dans le rock progressif avec les Nighthawks pendant que René et le guitariste Jean-Louis Azard montaient les Flying Saucers et goûtaient à de belles scènes … Et c’est justement l’amour de la scène et des shows qui réunira les trois musiciens autour d’une même envie, celle de jouer en live une musique primitive mais néanmoins électrique qui respecte un très lointain format Chicago Blues en se passant de basse. Regroupant trois membres influents qui appartiennent à la caste des musiciens les plus capés de l’hexagone, Purple Cat ne se prend pourtant pas pour un band all stars et s’efforce de jouer le plus naturellement et le plus chaleureusement possible sur un premier album un peu bref mais séduisant en diable !

Placer trois reprises de Walter Hornton sur une galette qui ne compte que sept titres et l’appeler de surcroît « Blue Petunia » peut faire figure soit d’hommage appuyé, soit de passion immodérée pour l’artiste … L’important n’étant pas de chercher à comprendre le pourquoi du comment, on se plie de bonne grâce au choix d’un groupe qui par ailleurs l’assume pleinement et on se laisse bercer par une guitare inventive, un harmonica ravageur et une voix qui laisse régulièrement à penser que son dépositaire a une tendance non contenue pour la dégustation des pommes de terre chaudes. Presque précieux tant il est travaillé dans la longueur mais sans jamais devenir snob, le chant a un petit quelque chose de bien élevé qui contraste avec la gouaille traditionnellement rencontrée dans le style et charme autant par une tessiture inattendue que par un côté très raffiné. On ne pourra sans doute rien regretter d’autre qu’une durée insupportablement courte qui classe ce « Blue Petunia » plus proche de la catégorie des maxis que de celle des albums et peut être aussi un léger manque d’audace qui aurait sans doute permis à l’ouvrage de sortir de la liste des bons albums pour passer dans celle des albums absolument indispensables … La réussite totale ne tient parfois qu’à quelques détails mais dans ce cas précis, c’est franchement sur la bonne voie ! Affaire à suivre donc …