Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

NINA VAN HORN AU NEW MORNING pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 13 septembre 2006
 

NINA VAN HORN & GUESTS
LE NEW MORNING - PARIS (75)
Le 12 septembre 2006

 

http://www.ninavanhorn.com
http://www.cristalprod.com 

From Huntsville To New Morning … C'est le beau voyage auquel nous ont conviés notre amie Nina Van Horn et ses invités pour la naissance du nouveau bébé de la blueswoman la plus typée de France, l'excellentissime " From Huntsville To Jordan " ! Et force est de constater que le public a répondu présent en nombre conséquent car c'est une salle bien garnie non seulement en quantité mais aussi en qualité qui va faire honneur au jeune trublion et à ses heureux géniteurs … Nina, c'est l'amitié et des amis, il va donc y en avoir beaucoup ce soir !

On commence avec une paire de guitariste à faire frémir les plus endurcis puisque ce sont le Texan Neal Black et le Champenois Fred Chapellier qui vont se charger de faire monter la température en nous proposant un duo acoustique particulièrement bien en place. Disposant l'un et l'autre d'un répertoire riche et passionnant, les deux complices vont se lancer à tour de rôle dans des morceaux de leur cru, nous permettant de nous régaler de deux voix différentes, celle chaude et racée de Fred et celle taraudée au Whiskey glace et poulet fumé de Neal ! Deux titres en Anglais et il est temps pour Fred Chapellier de saluer son vieux complice disparu Poill's en nous servant " C'est pas permis " avant que le set ne nous réserve de belles pièces comme cet épatant " Thousand Yesterdays " écrit par le " King Of San Antone " en l'honneur de sa première épouse juste après leur divorce ou encore les standards chalonnais " Rouler rouler " et " Que du blues ". Deux sèches et parfois un réso, un peu de slide et beaucoup de classe … La soirée ne pouvait mieux commencer !

Placée désormais sous le signe du blues électrique et du rock'n'roll, la fête n'a pas fini de nous réserver des moments de bonheur et c'est intronisée par son groupe de doux dingues que Nina va venir mettre à mal son pied de micro pendant deux heures ! Robe fendue et chapeau rivé sur la tête, la grande dame du blues va se charger de nous rappeler qu'elle dispose d'un bagage classique et c'est en travaillant au plus juste ses intonations qu'elle nous envoie une première partie de set sans surprise mais particulièrement bien en place avec entre autres " Hoochie Coochie Girl " et " Feelings For Sale " où elle évoque son 90B et le penchant lubrique des hommes en général … Remonté à bloc, Kim Yarbrough nous donne au passage une leçon de feeling (c'est dans le ton du morceau …) en nous sortant un solo de basse de derrière les fagots qui rangera définitivement la salle de son côté !

La valse des musiciens commence et c'est le batteur Pat Machenaud qui vient remplacer Larry Crockett sur une version de " Hound Dog "  revue et corrigée de façon très personnelle et intimiste par Nina la tatouée. On évoque ensuite " Malika " et le flou qui gravite autour du Sida … Nina en profite pour rappeler que ''le plastique'' sauve des vies et qu'elle l'a fait remarquer en Pologne, patrie d'un pape qui y était opposé dont elle rentre de tournée ! Fred Chapellier fait miauler sa guitare sur une belle impro solitaire et nous rassure sur le devenir du chat que nous avions remarqué au souper juste en face de la salle puis c'est au tour de Larry Crockett de nous poser un solo de batterie époustouflant sur le break de " The Road " avant que n'arrive le deuxième invité de la soirée, Julien Brunetaud qui se colle au piano en compagnie de l'impressionnant Damien Cornelis pour deux titres dont la cover du " Out Of The Rain " de Tony Joe White. Place à Peter Nathanson au dobro et à Pascal Mikaelian à l'accordéon pour " Huntsville " qui sera l'occasion pour Fred et Neal de ressortir leurs sèches puis pour le très électrique " Some Girls " sur lequel Nina ira saluer ses amis dans la salle pendant que Bako délaissera le piano à bretelles pour son instrument de prédilection, l'harmonica ! On reçoit ensuite le batteur Fred Kolinski et notre ami trompettiste Boney Fields pour une version très colorée de " Soul Shake " et c'est dans sa configuration type que le groupe de Nina Van Horn se laisse glisser vers la fin avec une doublette " Good Bye New Orleans " et " He's My Man " qui sera l'occasion de marquer la colère et le dégoût d'une part et l'amour et la passion de l'autre … Le temps de présenter ses musiciens sur un final apocalyptique ou se croisent des moments de pur génie, Fred Chapellier s'efforçant même de nous placer le riff de " Walk This Way " au moment où l'on s'y attendait le moins, et Nina Van Horn nous quitte une première fois pour quelques minutes …

On attendait des morceaux comme " Get Away Jordan " ou " Always French In Bed " en rappel mais il faudra se contenter de deux bâtons de dynamite pour finir de faire exploser le New Morning ce soir … Un " Muddy Waters Blues " avec super Pat Machenaud aux drums et un " Bayou Love Child " avec Bako Mikaelian à l'harmonica viendront nous donner le coup de grâce et Nina pourra regagner sa loge avec le sentiment du travail bien fait ! Le son était parfait, c'est une des marques de fabrique de la salle … " From Huntsville To Jordan " a rugi pour la première fois sur scène, le bébé se porte bien et ses parents aussi … On le recroisera à de nombreuses reprises sur la route et vous n'imaginez pas à quel point ça peut nous faire plaisir !

Fred Delforge - septembre 2006