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AÑA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 10 septembre 2006
 

Que le temps passe
(Autoproduction – 2006) 
Durée 39’42 – 10 Titres

http://www.ana-wave.com  
http://www.myspace.com/anawave

Entre trip hop torturé et rock minimaliste, le duo Aña sortait une première rondelle il y a maintenant deux ans et marquait la Normandie et plus généralement le Grand Ouest d’une empreinte plus forte à chacun de ses passages … Il semblait dès lors évident qu’Amandine et David se devaient de donner une suite à un premier effort qui ne s’annonçait dès son envol que comme un puissant tremplin ! Revigorée par un accueil plus qu’enthousiaste de la critique mais aussi du public, la paire de multi-instrumentistes met aujourd’hui les bouchées doubles et replonge dans des influences aussi attachantes que God Machine, Cocteau Twins, Jesus Lizard ou Siouxsie And The Banshees pour nous offrir à l’automne prochain une nouvelle galette très aboutie et presque trop évidente …

Mélange de gros sons et de batteries démultipliées, croisement de basses et de boucles, errances binaires ou rythmes construits, Aña nous fait naviguer en eaux mouvementées et si les remous occasionnés ne provoquent à aucun moment le moindre haut de cœur, l’estomac se noue quand même un peu à chaque fois devant tant de secousses et de changements de tempo ! Oubliés les relents d’Anglais que l’on subodorait sur le premier album, Amandine se consacre aujourd’hui à sa langue maternelle et Aña en profite pour nous offrir des textes à la fois légers et forts qui évoquent le temps, le vide, l’absence, le manque, les peines ou encore l’amour et qui touchent au plus profond grâce à une diction qui pousse volontairement l’auditeur à tendre l’oreille pour comprendre ce qui se dit. Torturé et mélancolique, « Que le temps passe » parvient à ne jamais être déprimant pour au contraire tirer l’auditeur vers le haut, vers l’exutoire qui lui permettra de garder à l’esprit le côté positif des choses … Il faut dire que la construction très aléatoire des morceaux n’est pas étrangère à cette vision plutôt ambiguë des choses. Bien pensé !