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SOFT MACHINE LEGACY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 10 septembre 2006
 

Soft Machine Legacy
(Moonjune Records – Musea – 2006) 
Durée 57’26 – 10 Titres

http://www.musearecords.com
http://www.moonjunerecords.com    

Soft Machine, le groupe mythique des sixties, n’a plus sorti de nouvel album depuis une trentaine d’années mais Soft Machine Legacy s’efforce de faire (re)vivre le son de la machine molle grâce à la réunion spontanée de quatre de ses membres éminents issus de quatre formations différentes du groupe … Dix ans après son dernier album studio, Soft Machine Legacy renaissait donc de ses cendres pour l’enregistrement d’une nouvelle rondelle mais aussi pour des concerts dont un au New Morning filmé en décembre 2005. Quelque temps plus tard, le saxophoniste Elton Dean décédait à Londres et laissait définitivement John Etheridge (guitare), Hugh Hopper (basse) et John Marshall (batterie) orphelins … Il semblait évident que les bandes tirées des dernières sessions, déjà mixées lors de la disparition d’Elton Dean, verraient rapidement le jour. Moins d’un an plus tard, les fans peuvent se régaler de cette ultime prestation en studio d’un instrumentiste au son très particulier !

Mélange de standards et de nouvelle compositions, cette rondelle éponyme fait surtout montre d’une pérennité absolue en matière de sonorités et de feeling ! Rayonnant, Etheridge fait des prouesses dès le premier morceau (« Kite Runner ») et se laisse rejoindre par des complices tout aussi inspirés que lui sur une avalanche de titres entre jazz, blues et rock ou la part belle est laissée à l’improvisation et où le groove doit autant à une guitare qui papillonne qu’à un saxo ou à un saxello qui virevoltent ou encore à une rythmique qui conduit le tout à la perfection. On est face à du très lourd et les musiciens ne se privent à aucun moment de nous le rappeler, non pas en en faisant des tonnes mais en suscitant immanquablement l’émerveillement à chacune de leurs interventions. Devenu bien contre son gré un hommage à Elton Dean pour lequel cela restera le dernier enregistrement, l’ouvrage regorge de très bonnes surprises comme « Twelve Twelve », « Fresh Brew », « Strange Comforts » ou encore le duo sax et percus « Fur Edge » et gagne en charme le fait qu’il ne soit pas un recueil posthume bidouillé pour l’occasion mais bel et bien l’ouvrage d’une formation qui comptait dessus pour faire un nouveau bout de chemin en commun. C’est là toute la différence et c’est payant à l’arrivée !