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NERY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 06 septembre 2006
 

Belgistan
(Roy Music – EMI Music France – 2006) 
Durée 38’10 – 12 Titres

http://www.comme-nery.com
http://www.myspace.com/nerybelgistan
http://www.belgistan.be
http://www.roymusic.com 

Poète déjanté affichant une passion bien visible pour la démesure, Néry s’est illustré dans les années 80 comme co-fondateur des Nonnes Troppo et des VRP … Une fois passées les attirances post-punk, c’est la poésie qui prendra le dessus et c’est tout naturellement qu’un premier album solo, « La vie, c’est de la viande qui pense », verra le jour en l’an 2000. De rencontres avec Les Ogres De Barback en rencontres avec Matthieu Chedid, Néry croise Bertrand Belin et son violoncelliste Pierre Le Bourgeois et sort un deuxième album, « Vol libre », augmentant un peu plus ses errances vers les rivages d’un art proche de l’impressionnisme … Rencontrés en 2005, les musiciens du Belgistan lui donneront l’envie de se lancer dans un nouvel opus dont M et son fidèle lieutenant Olivier Lude assureront les prises et la réalisation ! Véritable invitation au voyage au plus profond de l’esprit, « Belgistan » s’annonce comme un des grands moments de la rentrée 2006 …

Mi-Gainsbourgg mi-Prévert, Néry donne une ponctuation sensuelle à ses belles rimes en leur offrant des grappes de claviers, des nuées ardentes de cuivres et même quelques guitares, harmonicas ou percussions ! Passionné et passionnant, l’album part vers l’electro puis reviens vers la pop, glisse de la chanson française au ragtime et surprend à chaque seconde par des variations autour de thèmes plus inattendus les uns que les autres. Parti du bon pied avec d’excellentes « Petites –M– », « Belgistan » se paie le luxe d’un duo avec Marie-Jo Thério, brillante chanteuse et compositrice du New Brunswick, puis passe de délires délicats en délires profonds avec « A l’enterrement de Nougaro », « Pemjamhabal », « Tarentelle déboussolée », « Billie bouillie » ou encore « Ballade habituelle au quartier imaginaire », marquant un point de plus à chaque étape et montant irrésistiblement l’escalier vers un statut d’album majeur qu’il ne devrait pas tarder à atteindre au bout de quelques écoutes. Autant fait de saturations électriques ingénieuses que d’ambiances orientales délicates ou encore de passages que l’on jurerait a-capela tant la voix est prenante, l’ouvrage dépose des mots riches ou au contraire plus crus et force le respect grâce à un équilibre improbable qui s’avère à l’arrivée celui qui convenait le mieux au but recherché. C’est ce qu’on appelle le talent, ni plus ni moins, et ça fait un bien fou quand on tombe dessus !