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QUART DE BLEU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 05 septembre 2006
 

Recyclage Boogie
(Autoproduction – 2006) 
Durée 22’29 – 5 Titres

http://www.quartdebleu.fr.st

Nominé aux Bottlenets en 2003 pour la meilleure chanson de l’année et finaliste du tremplin Blues-sur-Seine en 2004, Quart de Bleu est un de ces groupes sur lequel on peut compter et si on espère son deuxième album depuis maintenant plus d’un an, ce n’est contre toute attente qu’avec un maxi que le combo angevin débarque aujourd’hui. Fidèles au poste, Maurice Moitel (chant et harmonica), Anthony Lefeuvre (guitare) et Dominique Rollez (basse) se sont vus rejoints il y a quelques temps par Jacques Rochat à la guitare et par Bernard Doucin à la batterie … Accompagnés épisodiquement par un clavier ou encore par une section de cuivres, le groupe persiste et signe dans un bon Chicago Blues qui mélange compos originales et reprises et qui se promène joyeusement entre Anglais et Français ! On ne change pas une équipe qui gagne …

Las de se cantonner dans la « Thérapie Blues » de son premier opus, Quart de Bleu s’ouvre aujourd’hui vers le « Recyclage Boogie » et ajoute ainsi une nouvelle corde à son arc ! Reprenant avec brio mais sans réelle inspiration Albert King dans le texte (« Finger On The Trigger ») ou avec plus de bonheur le Hollywood Fats Band (« Lonesome »), c’est surtout grâce à des morceaux plus personnels que le groupe tire son épingle du jeu ! Impressionnant d’énergie et de finesse avec une « Magic Box » servie dans la langue de Shakespeare, Quart de Bleu passe le mur du son avec de belles perles gorgées d’humour comme cet épatante « Panne de réveil » ou encore avec « Recyclage Boogie », le tittle track du maxi ! Se livrant de manière assez inattendue à l’adaptation d’un texte de l’auteur de séries noires Jean-Hugues Oppel, les Angevins nous tirent en bonus un morceau un gros poil au-dessus du lot avec « La bourse ou la vie » et s’aventurent dans un registre proche du brass band avec à la clé trombone, trompette et sax pour un brûlot jouissif à souhait. Enregistrée à la maison avec les moyens du bord et mixée par Bernard Doucin lui-même, la rondelle pêche sans surprise par un manque évident de production mais compense ses faiblesses par une grosse envie de faire évoluer les capacités du groupe en élargissant son horizon. C’est bien là le principal et c’est surtout pour ça qu’on les aime ! Il ne reste plus qu’à faire un petit frère à « Thérapie Blues » maintenant …