Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 02 septembre 2006 Saints Of Excess (Undergroove Ltd – Active Entertainment – 2006) Durée 39’50 – 12 Titres
http://www.gumedicine.co.uk
Combinant l’énergie fulminante du hardcore et l’attitude irrévérencieuse des vieux punks à chiens de la perfide Albion, G.U. Medicine est un quartet où tout le monde chante plus ou moins et ou la devise « sex, drugs and rock’n’roll » n’est pas seulement un vieux mythe éculé pour boutonneux en manque de sensations fortes. Dont acte ! Reconnus dès leur premier album par le public qui leur fera honneur sur deux tournées anglaises mais aussi par les radios puisqu’ils iront même jouer à la BBC, Lee Storrar (guitares), Ryan S Senior (basse), Dale Evans (guitares) et Pete Williams (batterie) intègrent l’écurie Undergroove et partent à la conquête du monde avec un deuxième opus qui pourrait s’inscrire sans aucune réserve dans la pharmacopée de ce bon vieux Doctor Feelgood avec ses relents puisés chez Queens Of The Stone Age ou encore au fin au fond d’une bouteille de Jack Daniel’s oubliée dans les loges de Motörhead … Si c’est pas ça le rock, ça y ressemble franchement !
Si la pompe systématique de plans du groupe de Josh Homme est quand même assez apparente et que G.U. Medicine va même jusqu’à prendre un artwork un poil inspiré, consciemment ou non, de la bande à feu Lee Brilleaux, il n’y a jamais matière à se plaindre de ces « Saints Of Excess » tant ils sont non seulement puissants en diable mais qui plus est jouissifs à un point que cela en devient presque indécent ! Concentré de riff gras et vigoureux, l’album farte les oreilles sur quelques morceaux puis leur coule une chape de plomb bien costaude pour ne plus y laisser passer la moindre once de mélodie corruptrice. Tirant des cris bestiaux d’une rare intensité, les deux lead singers que sont Lee et Ryan s’efforcent de donner aux morceaux des accents aptes à attirer des hordes de bikers rescapées des seventies et prennent en main le destin d’un groupe qui ne ménage ni ses cordes ni ses peaux pour charmer le vieux cobra qui sommeille en tout rocker qui se respecte ! On s’accroche instantanément à des branches solides comme « Talking Her Lead », « Mind Like A Motorbike » ou encore « Amphetamine Express » et on se dit que c’est bien dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe … La surprise, c’est que ces vieux pots là sont en fait carrément … jeunes ! Merde alors …
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