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NINA VAN HORN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 01 septembre 2006
 

From Huntsville To Jordan
(Cristal Records – Harmonia Mundi – 2006) 
Durée 44’38 – 11 Titres

http://www.ninavanhorn.com
http://www.cristalprod.com 

Après avoir connu le succès au Etats Unis et avoir eu l’insigne honneur de jouer en première partie de légendes comme Chuck Berry, Eric Burdon ou Bette Midler, il ne restait plus à Nina Van Horn qu’à venir conquérir son pays natal, la France … Tombée dans le blues en prenant soin de s’accrocher au rock pour ne pas totalement succomber aux douze mesures, Nina garde de ses rencontres de splendides souvenirs et après avoir côtoyé Dan Akroyd ou Neil Youg et fréquenté de nombreux festivals de country, elle s’accompagne d’une dream team d’envergure internationale puisque son groupe ne compte rien de moins que Neal Black et Fred Chapellier aux guitares, Kim Yarbrough à la basse, Fred Kolinski et Larry Crockett à la batterie. Comment ne pas avoir le son qui tue dans de telles conditions, d’autant que les invités qui se pressent à leurs côtés sont au moins aussi impressionnants ! Partie pour un tour d’horizon global des diverses facettes du blues, Nina Van Horn se met à nu et nous dévoile ses sentiments les plus profonds mais aussi les plus légers …

Avant tout, c’est la voix de cette égérie du blues qui fait mouche dès les premières secondes … On y sent la maîtrise de soi, les expériences et les techniques acquises lors des années vouées à la musique classique et à l’opéra, mais il semble évident que plus que la méthode c’est le feeling et l’énergie qui priment aujourd’hui ! On sent le grain venir et dès le premier morceau notre sorcière bien aimée invite Lucky Peterson à la rejoindre à l’orgue … « Feelings For Sale » annonce donc clairement la couleur, l’album sera riche et intense ! La suite colle au plus juste à l’ensemble et on reconnaît rapidement les guitares de Juju Child et de Paul Nils sur « You Changed », le dobro de Peter Nathanson et l’accordéon de Pascal Mikaelian sur « Huntsville » et l’harmo du même Bako sur « Bayou Love Child », celui de Mickey Blow sur « Some Girls » et le piano de Julien Brunetaud un peu partout où il reste de la place, c’est à dire sur une grosse majorité des titres … Un vrai bonheur où l’on apprécie autant la griffe très personnelle de cette dure à cuire au cœur tendre que des compositions virevoltantes signées Neal Black ou encore une adaptation d’un titre de Tony Joe White, « Out Of The Rain ». Forçant le respect, Nina Van Horn aborde sans larmoiement excessif mais avec juste une pointe de révolte dans la voix les exécutions au petit matin à « Huntsville », dresse un tableau peu réjouissant de la situation en Louisiane avec « Good Bye New Orleans » ou se lance dans l’humour un brin grivois avec l’amusant « Always French In Bed » … Admirablement complété par un film qui retrace l’enregistrement de l’album et qui présente autant la face humaine et chaleureuse que celle artistique et dynamique de cette grande dame du blues, « From Huntsville To Jordan » est plus qu’un simple album de musique, c’est le véritable témoignage de l’état d’esprit d’un être humain à une époque précise ! Plus qu’une photo instantanée, Nina a souhaité en faire un véritable travail de travelling dont le point de départ se situe au Texas. Sacrée bonne femme !