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JOHAN ELIASSON aka BOTTLENECK JOHN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 30 août 2006
 

Blues Singer
(Autoproduction – 2006) 
Durée 63’25 – 18 Titres

http://www.johaneliasson.com

Jouer le blues acoustique du delta du Mississippi quand on est originaire de Suède est un exercice plutôt original mais qui peut s’avérer payant dès lors que la manière de le faire est sincère et que le résultat colle au plus juste au genre recherché. Affichant une voix qui n’est pas sans rappeler celle de Son House et un jeu de guitare digne d’un Robert Johnson ou d’un Muddy Waters, Johan Eliasson n’a en rien usurpé son surnom de Bottleneck John et s’il a déjà eu la chance de jouer dans des shows télévisés devant près d’un million de personnes, il est un des animateurs imperturbables des juke joints de la région d’Östersund … Régulièrement invité en Allemagne, en Autriche, au Royaume mais aussi du côté des Etats Unis, l’homme aux cordes qui pleurent le blues affiche un rêve secret : venir jouer en France ! On le découvre au travers d’un ouvrage hors commerce qui fait office de carte de visite …

Capable de vous plonger instantanément dans la moiteur des clubs du Sud des USA, Bottleneck John tapisse la pièce d’une atmosphère un peu étrange dès lors que cette rondelle prend place dans la platine. On se sent plongé dans un vieux film noir et blanc où les fantômes hantent les pianos et où des danseuses un brin dénudées aguichent le client pour le pousser à la consommation. Rien n’est laissé au hasard, jusqu’aux craquements vintage qui rappellent les 78-Tours d’époque usés jusqu’à la trame … Ajoutez à cela que non seulement le jeu du bonhomme qui excelle en slide mais aussi sa voix particulièrement riche sentent bon l’écurie et que l’ensemble tourne aussi bien sur du blues roots que sur des influences gospel et même barrelhouse et vous tombez immanquablement sur le cul grâce à des pièces sur lesquelles ont jurerait entendre Charley Patton ou encore Blind Lemon Jefferson. Bête de live, Johan Eliasson se produit en solo mais aussi en duo et même en formation complète et fait mouche à chaque fois, que ce soit dans des concerts privés chez les particuliers, dans les églises, dans les bars et même dans les écoles où il aime à partager sa connaissance du blues ou plutôt des blues avec les élèves … Il suffit de poser une oreille attentive sur « Come On In My Kitchen », « I Woke Up This Morning », « G-Jam » ou « You Can’t Get That Stuff No More » pour être convaincu que l’essayer … c’est l’adopter ! Chérie, devine qui vient dîner ce soir …