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J TILLMAN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 27 août 2006
 

Minor works
(Fargo – 2006) 
Durée 41’57 – 9 Titres

http://www.jtillmanmusic.com
http://www.myspace.com/jtillman  

Pas encore reconnu par la scène étasunienne sur laquelle il a pourtant déjà déposé deux albums autoproduits, Josh Tillman persiste et signe avec un nouvel ouvrage qui s’ouvre cette fois les portes d’une réelle distribution qui peut lui laisser espérer des ventes supérieures à la petite centaine atteinte les fois précédentes … Ce ne serait que justice puisque ce jeune songwriter venu de la scène folk de Seattle a puisé dans ses plus belles influences, de Bob Dylan et The Band aux Scud Mountain Boys et Jesse Sykes, pour nous concocter un mélange de balades savoureuses et de bon folk servi sur un plateau d’argent. A vingt-cinq ans, J Tillman a déjà fait le tour des USA, parti de son Maryland natal pour étudier à New York puis pour s’installer tardivement à Seattle après avoir arpenté quasiment tout le territoire pour y jouer, dormant sur les aires de repos et mangeant au gré de son aléatoire fortune du jour. De quoi se forger un caractère …    

Seul avec ses allures de junkie, sa guitare en bandoulière et sa voix tellement triste qu’elle semble contenir en elle seule toute la misère du monde, J Tillman n’a pas grand chose d’engageant au premier abord ! Et pourtant, remarqué par Jesse Sykes au hasard d’une colonne d’un journal local, le créateur gagnera son billet d’entrée pour le succès … Humble, Josh nous présente un travail de haut vol qu’il tend à considérer comme étant du « Minor Works » mais qui en réalité relève plus du grand art que de la simple galéjade folk à bon marché. Habitué aux blues et ballades dont il remplissait jadis ses albums, J Tillman fait évoluer son style et lui apporte une certaine maturité en y incorporant de grandes goulées d’americana. Avec neuf titres qui vous prennent aux tripes, le singer-songwriter pose une pierre dans le jardin de ses idoles et s’affiche indéniablement comme celui qui pourra venir y construire sa maison dans très peu de temps. Ca sent bon le vieux Dylan, ça remue les esprits avec des morceaux comme « Jesse’s Not A Sleeper », « With Wolves », « Take Care » ou « Restlessness » et ça s’avère à l’arrivée plutôt payant puisque le charme opère dès la première rencontre … A découvrir pour dépoussiérer les vieux souvenirs de l’ère baba cool et entretenir la petite flamme qui brûle encore au fond de chacun de nous !