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BIG BRAZOS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 25 août 2006
 

Je l’emporterai au paradis
(Autoproduction – 2006)
Durée 51’20 – 10 Titres

http://bigbrazos.free.fr

Quatuor incontournable de la scène parisienne, Big Brazos est un de ces groupes que l’on se plait à rencontrer régulièrement dans les lieux cultes de la capitale et de la proche banlieue et qui, à chaque fois qu’il hisse le pavillon blues, fait son lot de spectateurs satisfaits et d’aficionados plus que comblés ! Après avoir retourné le jury du Tremplin Blues-sur-Seine en 2003, on aurait pu penser qu’André Fougerousse (chant et harmonica), Jérôme Travers (guitare), Lionel Le Puil (guitare) et Etienne Faïsse (basse) se fendraient rapidement d’un premier album mais, contre toute attente, les amateurs du bon blues en Français qu’ils présentent au quotidien au milieu de covers empreintes d’une imposante culture du genre auront du se contenter d’une démo essentiellement faite de reprises et datée de 2002 jusqu’à cet été. Réunissant sur un même album des trésors d’ingéniosité en matière de sonorités acoustiques et d’écriture, Big Brazos s’offre l’aboutissement de dix années d’efforts communs en alignant sur la même rondelle dix morceaux impeccables ! Un par an …

Si on les savait épicuriens dans l’âme, on les croyait aussi définitivement adeptes du No Drums et, surprise, ils ont fait le pari de se faire accompagner en studio tantôt par les fûts de Patrick Vincent, tantôt par le frottoir de Philippe Sauret … Arrivant avec un recueil bien équilibré et surtout bien enregistré, Big Brazos peut légitimement être fier d’un album accouché non pas dans la douleur mais bel et bien dans une liesse que l’on ressent dès la première écoute. Complices, les guitares se donnent la réplique avec beaucoup de classe et si le son vintage est depuis toujours l’apanage d’un groupe qui a choisi de jouer juste et vrai, la manière dont il a été immortalisé est digne de ce grain si particulier qui a largement contribué à sa renommée. Tendres ou humoristiques, les compositions sont le résultat d’un véritable effort collectif dont aucun véritable leader ne sort, chacun prenant au contraire le soin de maintenir l’angle de l’édifice qui lui échoit naturellement. Si l’on osait se permettre une remarque, mais en a t’on décemment le droit compte tenu de la qualité de l’objet, ce serait sans doute pour regretter une voix parfois un peu trop lisse là où on aimerait un peu plus de rugosité. Et encore … Indispensable pour des morceaux comme « Canossa », « André et son tracteur », « Ca fait un bail », « 12.7 », « La ballade de Raymond Carver » ou encore « Tariquet boogie » et tous les autres, « Je l’emporterai au paradis » est ce qu’il est convenu d’appeler un grand album, un de ceux où l’influence du cajun et de la country viennent colorer le blues de façon subtile et touchante ! Un album de chevet qui gagne d’entrée de jeu sa place dans une discothèque idéale …