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L’OEIL DANS LE RETRO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 25 août 2006
 

J’en perds mon latin
(L’Autre Distribution – 2006)
Durée 37’06 – 11 Titres

http://www.loeildansleretro.com 

De l’Atlas aux Carpates en passant par les Pyrénées et par les Alpes, L’Œil Dans Le Rétro a pioché ses influences dans les endroits les plus inaccessibles et en ressort avec une musique qui, paradoxalement, ne vient pas de la montagne mais tout simplement des bords de l’Atlantique … Distillant une world music mâtinée de chanson à textes, Jeff Gaboriau (chant), Rodolphe Blino (guitare), Olivier Caillé (batterie), Brice Pineau (tuba), Alain Codevelle (saxophones et flûtes) et Stéphane Guillet (clarinettes) on su donner une saveur toute particulière à des musiques qui rappellent autant les delicatessen que le kebab ou les tapas et qui panachent avec beaucoup de finesse fleur d’oranger, feuilles de menthe et gousses de vanille. Découvert timidement sur ses deux premiers actes mais révélé au grand public par la scène, L’Œil Dans Le Rétro enfonce le clou en donnant un nouvel élan à son œuvre …

Chez L’Œil Dans Le Rétro, c’est gaz et eau chaude à tous les étages, un peu comme pour ces complaintes d’avant guerre dont les auteurs avaient tout compris de la méthode à appliquer faire un gros coup populaire. Une émotion à fleur de peau, un son mi-vieillot mi-novateur, une gouaille qui mélange accent yiddish et relents de Paname, un ton direct qui parle à l’auditeur en le regardant droit dans les yeux … Il n’en faut pas plus aux six complices pour séduire invariablement en tapissant la platine de mélodies douces et subtiles puis d’autres plus remuantes et engagées. Pilote de tapis volant ou charmeur de serpents, le sextet se lance à l’assaut de Byzance via Ménilmontant et passe de l’orage au soleil radieux sans même y paraître, s’offrant même un épisode « Siroco » entre une visite à « Dora » et une autre à la « Rue Marmontel ». Marquant les esprits avec des morceaux comme « Stoppe ce train », « J’en perds mon latin » ou encore « Tous Ex-Aequo », L’Œil Dans Le Rétro prend congé de son public sur un dernier brûlot indispensable qui porte son nom à juste titre et qui aurait lui aussi servir de titre à l’ouvrage puisque que ce n’est autre que « Le vrai chic ». Faut il vraiment en dire plus ?